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Mali : Le calendrier électoral proposé par les autorités accepté

Le gouvernement a présenté mardi dernier son projet de chronogramme et de calendrier électoral. Le ministre de l’Administration territoriale et porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, avait pour cela convoqué les partis politiques et la société civile afin de leur soumettre les échéances retenues, pour les prochaines élections donc, mais aussi pour les principales réformes institutionnelles. La date de la présidentielle est prévue pour février 2024. Ce n’est pas une surprise puisque les autorités avaient déjà officiellement acté une prolongation de la Transition de deux ans, jusqu’à mars 2024. Avant cela, en mars 2023, il y aura un référendum sur la nouvelle constitution. La commission chargée de l’écrire devra avoir terminé ses travaux d’ici novembre. En juin 2023, dans un an tout juste, des élections des conseillers territoriaux, communes et régions, vont être organisées et enfin les législatives, entre octobre et novembre 2023.  Les partis politiques comme la société civile devaient être consultés, ils ont en fait été avertis de ce calendrier élaboré par le gouvernement de transition et rendu public quatre jours après le passage à Bamako du médiateur de la Cédéao, Goodluck Jonathan. Ce qui laisse penser que ce calendrier est le fruit des échanges qu’ont eus les autorités de Bamako et le médiateur de la Cédéao. Les plus fidèles soutiens de la junte estiment que ce calendrier est raisonnable, qu’il correspond aux attentes des Maliens et qu’il doit, compte tenu de tous les efforts consentis par les autorités de transition, permettre une levée des sanctions de la Cédéao, dimanche 3 juillet. Du côté des opposants à la junte, on juge au contraire que février 2024 pour la présidentielle, c’est trop long. Le Cadre qui rassemble les partis d’opposition demande un retour à l’ordre constitutionnel d’ici à un an maximum. «Ce n’est pas réaliste» juge encore un opposant, qui estime qu’organiser des communales, des régionales, des législatives et un référendum, tout cela en une année seulement, sera «très compliqué».

 

Nadir K

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