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Pour que les collectivités locales participent à la relance économique : L’APN veut secouer les communes

Le président de l’Assemblée nationale populaire, Brahim Boughali, est revenu hier, à l’occasion d’une journée parlementaire, sur le rôle des APC, les Assemblées populaires communales, dans la relance économique et la création des richesses. Une vocation à encourager les investissements pour peu que de nouvelles prérogatives soient accordées aux exécutifs communaux en plus d’un renforcement qualitatif de l’encadrement administratif.

Le président de la République, énarque de formation, qui a eu à assumer des responsabilités au niveau local, n’ignore rien du potentiel de la commune pour la prospérité du pays. Homme de réformes, Abdelmadjid Tebboune a bien l’intention de permettre à ces démembrements de l’Etat de jouer enfin leur rôle comme l’a souligné le président de l’APN, Brahim Boughali.

L’approche Tebboune

Saisissant cette occasion d’une journée parlementaire organisée par le parti majoritaire à l’Assemblée, le Front de libération nationale (FLN), «le Code de la commune et de wilaya: entre réalité de gestion et ambitions du décollage économique », Brahim Boughali s’est appuyé sur  «l’approche globale du président de la République,
M. Abdelmadjid Tebboune, visant à consacrer l’Etat de droit et jeter les bases de la bonne gouvernance aux niveaux central et local, a porté, en premier lieu, sur l’achèvement de l’édification institutionnel en s’appuyant sur la volonté libre et souveraine des citoyens dans le renouvellement des Assemblées élues, tout en veillant à bannir toutes les formes de corruption et encourager les compétences universitaires et les jeunes compétences.» En effet, le président de la chambre basse a réaffirmé le rôle des collectivités locales pour opérer le décollage économique (…) la base de tout processus de construction est la commune, étant le socle du renouveau, puis la wilaya, en tant qu’espace territorial qui définit les priorités du développement. »

Encourager l’élu
Le parlementaire a donc lancé un appel à tous les élus pour promouvoir cet engagement au niveau de la commune. «Il faut  adhérer au processus de renouveau national auquel aspire le peuple». «Les espoirs sont fondés sur vous pour opérer le changement escompté et vous êtes en mesure de le faire, en tant que représentants de la conscience et de la voie de la Nation.» Dans cette perspective, le président de l’APN a responsabilisé les élus au sujet de «l’amélioration du cadre de vie du citoyen qui est l’une des priorités, s’inscrivant dans une stratégie judicieuse pour l’élaboration de plans de développement basés essentiellement sur la gestion des programmes et des objectifs et plaçant le citoyen au centre des préoccupations.» Un vœu respectable mais malheureusement loin de la réalité en raison de nombreux facteurs qui empêchent les élus locaux de remplir pleinement leur mission. Victimes de la bureaucratie tant les procédures financières, ou administratives de façon générale, demeurent lourdes et compliquées. Les élus sont aussi confrontés à une machine administrative parfois grippée, au manque d’encadrement et à une charge de travail dépassant les capacités de leur assemblée. Il faudra donc que le Parlement planche sur un nouveau code communal et de wilaya, accordant enfin de vraies prérogatives aux élus locaux qui pourront alors répondre à la demande citoyenne et initier des plans de développement et d’investissements en fonction des potentialités de leurs communes. D’ailleurs, Brahim Boughali, a reconnu cette nécessité de changer l’environnement de la gestion des affaires locales en insistant sur l’optimisation du choix populaire mais aussi sur l’accompagnement du porteur de mandat, l’élu. «Il est impératif de confier la gestion à un élément compétent, en lui assurant accompagnement et protection ainsi qu’un climat favorable à l’accomplissement de sa mission pour passer de la gestion traditionnelle à la gestion innovante et créatrice de richesses. » A noter que beaucoup de spécialistes considèrent que l’Algérie reste sous-administrée en raison d’un nombre insuffisant de communes et de wilayas et qu’un nouveau découpage pourrait donner plus d’opportunités de développement.

Nordine Mzala

Nadir K

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