Même si la prolifération n’est pas très alarmante, l’OMS déclare déjà 200 cas à travers le monde. Elle a affirmé que 200 cas de variole du singe ont été signalés dans le monde jusqu’à présent, et cela devrait augmenter dans les prochains jours. L’Angleterre est le premier pays à faire état de l’urgence de la situation. Pour rappel, le premier malade de la variole du singe a été enregistré le 7 mai, et serait une personne qui revenait d’un voyage au Nigeria. D’autres pays ont eux aussi signalé plusieurs cas de variole du singe, comme l’Espagne, le Portugal, le Canada, les Etats-Unis, l’Italie et la Suède. L’Organisation mondiale a tenu à souligner dans un communiqué que cette situation était très inhabituelle, et qu’ils ne savent pas qu’elle en est la cause exacte. Les informations liées à la transmission du virus ne sont pas encore avérées, ce qui laisse la porte ouverte aux contaminations même si la sonnette d’alarme a été tirée précocement afin de limiter les dégâts. Même si le taux de mortalité dû à cette maladie est assez bas, l’OMS a conseillé d’utiliser le test BCR pour détecter l’infection et être pris en charge le plus rapidement possible. En effet, en ce qui concerne la dangerosité de cette maladie, elle affirme «que le taux de létalité s’est établi entre 1% et 10%, la plupart des décès survenant chez les plus jeunes». Voulant prendre ses précautions, l’Algérie a mis en place une commission de suivi afin d’avoir un continuel état des lieux sur l’évolution de la variole du singe à travers le monde. La commission est constituée de quatre membres, et présidée par le responsable de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, Kamel Sanhadji. Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a affirmé, hier à Alger, que le ministère et les services spécialisés en maladies contagieuses étaient «mobilisés» pour assurer la protection sanitaire des citoyens en cas d’apparition de la variole du singe en Algérie. Dans une déclaration à la presse en marge des 5es Journées médico-chirurgicales organisées au CHU Salim-Zmirli à El-Harrach consacrées aux traumatismes et fractures, M. Benbouzid a souligné que «le ministère et ses corps médicaux spécialisés en maladies contagieuses sont mobilisés et prêts à faire face à tout imprévu en cas d’apparition de la variole du singe en Algérie», assurant qu’«’il ne faut pas se laisser entraîner par les informations diffusées sur les réseau sociaux à ce propos». «Aucun cas n’a encore été enregistré en Algérie», a-t-il affirmé, arguant que pour l’Europe «les cas apparus sont locaux, bien que la maladie soit répandue, notamment dans les pays africains en contact direct avec les singes». S’exprimant sur les vecteurs de contamination de cette «nouvelle» maladie, le ministre a indiqué qu’il s’agit d’une maladie qui «se propage dans l’air mais ne se répand pas rapidement», affirmant que le ministère «a pris les dispositions nécessaires, à travers l’installation d’une cellule de suivi de la situation à travers le monde». La situation actuelle «n’est pas inquiétante», a-t-il assuré, n’écartant pas l’éventualité de recourir à «la vaccination en cas d’apparition de la maladie en Algérie». Par ailleurs, le ministre s’est dit satisfait quant à la stabilité de la situation pandémique liée au nouveau coronavirus en Algérie, soulignant, toutefois, qu’en dépit de l’absence de cas de décès durant les derniers mois l’Organisation mondiale de la santé (OMS) «n’a pas encore annoncé la disparition du virus».
R. N.