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Syrie : les répercussions psychologiques de la guerre sont dramatiques pour les enfants

Un rapport des Nation Unies publié la semaine écoulée a révélé que des millions d’enfants en Syrie restent pris au piège d’un conflit prolongé de haute intensité et continuent de subir un niveau de violence choquant, avec peu de soutien disponible pour les survivants. ” En Syrie, tous les enfants âgés de moins de 10 ans ont vécu toute leur vie dans un pays ravagé par le conflit. Ils n’ont connu que la guerre “, a déploré la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Virginia Gamba.
La même responsable a précisé que les conséquences d’une telle exposition prolongée à la violence, à la violation et à l’abus de leurs droits les plus fondamentaux et à un stress énorme, sont dramatiques et qu’elles ne manqueraient pas d’affecter les générations à venir.
Le rapport couvre une période de deux ans qui a vu l’apparition de la pandémie de Covid-19 et l’imposition de restrictions connexes à partir de mars 2020, exacerbant encore la vulnérabilité des enfants et entravant le travail des acteurs humanitaires et de la protection de l’enfance sur le terrain.
Selon le rapport, plus de 2.700 enfants ont été tués ou mutilés entre juillet 2018 et juin 2020, par des frappes aériennes, des restes explosifs de guerre et des bombardements terrestres aveugles de zones peuplées de civils, tandis que plus de 1.400 enfants ont été recrutés ou utilisés par au moins 25 parties au conflit.
Les attaques contre les écoles et les hôpitaux ont été la troisième violation la plus vérifiée, avec 236 attaques contre des écoles et 135 attaques contre des installations médicales, y compris contre des personnes protégées, ce qui a gravement affecté des systèmes de santé et d’éducation déjà fragiles.
La Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés rappelle, dans ce cadre, que les enfants doivent être traités avant tout comme des victimes, que la détention ne doit être utilisée qu’en dernier recours, pour la période la plus courte possible et que des alternatives à la détention doivent être recherchées conformément aux normes internationales en matière de justice pour mineurs.
Par ailleurs, la situation humanitaire dans les camps d’al-Hol et d’al-Roj ” reste extrêmement préoccupante ” pour les 65.400 personnes qui y sont détenues, la grande majorité étant des femmes et des enfants.
Quelque 11.000 femmes et enfants étrangers, dont au moins 960 enfants non accompagnés et séparés, figurent parmi les personnes détenues dans ces camps.
La Syrie est restée un endroit dangereux pour les acteurs humanitaires et pour l’acheminement de l’aide vitale, avec 137 incidents de refus d’accès humanitaire vérifiés.
Dans une tendance sans précédent pour la Syrie, 46 attaques touchant 37 installations d’eau ont été vérifiées sur une période de 6 mois en 2019, toutes sauf une dans le nord-ouest de la Syrie. Ces incidents ont affecté l’accès à l’eau potable pour plus de 700.000 personnes, a fait valoir la Représentante spéciale.
Assia.M/agences

Nadir K

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