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 Ghar Djebilet opérationnel fin mars

L’exploitation du grand gisement de Ghar Djebilet sera effective avant la fin mars prochain, a annoncé hier, le ministre des Mines Mohamed Arkab, lors de son passage au Forum du quotidien arabophone Echaâb.

Située dans la wilaya de Tindouf, c’est l’une des plus grandes mines de fer dans le monde. Ses réserves sont estimées à 3,5 milliards de tonnes. Ce fer contient un taux relativement élevé de phosphore et il faut le réduire à 0,5, ce qui nécessite un partenariat avec une société étrangère détenant la technologie nécessaire, a-t-il expliqué. Pour cela, le ministre a déclaré qu’un contrat de partenariat sera signé prochainement avec une société chinoise qualifiée pour cette mission. Il sera procédé à la mise en place à tous les moyens de travail (eau, trains…) en collaboration avec les ministères concernés.

Cependant, l’exploitation réelle du fer extrait dans les secteurs économiques ne pourra se faire que dans deux ou trois années, a-t-il encore expliqué. La production de ce gisement sera stratégique pour notre pays dans la mesure où une récente étude a démontré qu’en 2025 les besoins de l’Algérie en ce métal seront de 12 millions de tonnes alors qu’on ne produit actuellement que 5 millions de tonnes.

Elle couvrira les besoins nationaux et sera destinée en plus à l’exportation, a-t-il dit. Par ailleurs, le premier responsable de ce secteur a fait savoir que les démarches sont entreprises pour lancer l’exploitation d’un grand gisement à Béchar riche en manganèse. Il fournira également du granit et du marbre dont l’Algérie en importe à hauteur de 500 000 tonnes par année.

Concernant le projet Oued Amizour, situé dans la willaya de Béjaïa, Arkab a indiqué que des études sont toujours en cours pour son lancement. Le démarrage effectif de l’exploi-tation de cette mine aura lieu durant les prochaines années, a-t-il poursuivi. Enfin, pour ce qui est de nos richesses en matière de diamant, l’invité d’Echaâb a parlé d’un grand gisement situé à Reggane (wilaya d’Adrar). L’exploitation de ce site nécessite des fonds colossaux, ce qui ramène les autorités publiques a accorder la priorité aux sites déjà opérationnels et moins coûteux.

58 kg d’or produit en 2020

« Une production nationale insignifiante et largement au-dessous des capacités et des moyens de l’Entreprise d’exploitation des mines d’Or (Enor) », a qualifié le ministre des Mines, sachant que 17 kg ont été produits à partir de la matière récupérée par l’Armée nationale populaire (ANP).

L’Algérie reste ainsi loin derrière des pays voisins et africains, puisque à titre comparatif, la Mauritanie a produit 1 tonne d’or l’année passée. Arkab a indiqué, à ce sujet, que l’objet pour l’année 2021 est de produire au moins 250 kg, en précisant que les réserves nationales de ce précieux métal sont de 124 tonnes. Des réserves qui, dans certaines régions, sont presque à la surface du sol et donc facilement accessibles.

Et d’ajouter qu’environ 220 périmètres sont répertoriés et prêts à l’exploitation, dont 128 à Illizi et 92 à Tamanrasset. Pour ce faire, le ministre des Mines a parlé de la stratégie élaborée par son secteur, basée en premier lieu sur la révision de la loi minière. Elle inclut aussi le partenariat avec les Universités algériennes, le lancement de nouveaux programmes de recherche de richesses naturelles, le renforcement de la formation des personnels et, ainsi que la fusion d’organismes publics en vue d’optimiser leur gestion. Cette stratégie s’appuie également sur les micro-entreprises créées par les jeunes. Dans ce cadre, Arkab a révélé que 18 entreprises viennent s’ajouter à 92 autres ayant toutes bénéficié d’autorisations d’exploitation aurifère artisanale.

Leur rôle est d’extraire l’or brut et remettre les quantités extraites à l’Enor. Par cette démarche, « il sera mis fin à l’exploitation illégale de nos richesses, d’absorber le chômage et surtout de préserver l’environnement, a-t-il souligné ». Concernant l’environnement, Arkab a révélé que son département ministériel, en partenariat avec les forces de l’ANP, interdisent l’utilisation de produits chimiques, à l’exemple du mercure, pour extraire l’or.

Lyès Ayoub

 

Nadir K

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