Une campagne d’intox vise la compagnie nationale Sonatrach, poumon économique de l’Algérie. Attaques contre des cadres, prétendues révélations sur des malversations ou critiques de sa gestion sont autant de tentatives de ternir le tableau afin d’inquiéter le commun des Algériens qui savent pertinemment que la Société nationale demeure, pour l’instant, la garantie de la stabilité en matière économique et sociale. Cette campagne insidieuse entend donc aussi porter incidemment atteinte à la sécurité nationale…
Qu’elles soient fondées ou non ces différentes attaques contre la compagnie interviennent quasi simultanément et dans un timing particulier.
Là, on rappelle de vieux dossiers de partenariat à pertes pour Sonatrach, ici le maintien d’un haut responsable décrié, en même temps que l’évocation de faits de corruption et enfin la remise en cause de sa stratégie…Or, souvent, ces fuites organisées et ces informations en vrac mêlent la connaissance évidente de l’intérieur de la maison Sonatrach avec des accusations sans réelles preuves concrètes.
Ce qui signifie que cette campagne de dénigrement systématique pourrait bien relever de règlements de comptes internes à l’entreprise qui cibleraient aussi le pouvoir politique déterminé à réformer la gestion du poumon économique de l’Algérie.
Communication muette
Mais si pareille campagne de calomnies ou d’indiscrétions sur un secteur aussi stratégique prend de l’ampleur c’est parce qu’il n’y a pas eu de riposte des premiers responsables.
La communication de l’entreprise paraissant bien passive au point où des détracteurs ont relevé que l’APS, l’agence publique de presse, aurait assumé un compte rendu d’activités sur la base d’une page Facebook non officielle.
Cette publication sur les réseaux sociaux, certainement commandée, spécule sur les bilans, les chiffres et la desserte des gazoducs en voulant épingler l’APS au sujet de ses affirmations.
Il faudrait donc que la Sonatrach mette le holà à ces tirades désobligeantes dont la substantifique moelle fuite de bureaux où se cachent des agents de la Issaba forcément en relation avec des ennemis extérieurs.
En redynamisant son service de communication capable de tordre le cou aux rumeurs.
Les reins solides
Par ailleurs, l’entreprise sommée d’appliquer la nouvelle feuille de route du Président de la Rebublique, Abdelmadjid Tebboune, devrait aussi faire preuve de transparence, dans les limites du secret de l’instruction, par rapport aux nombreux dossiers soumis à la justice dont on sait que certains ont été classés et d’autres avancent, malgré les complexités liées à l’imprégnation d’intervenants étrangers ou algériens en cavale.
Trop de rumeurs ou de ragots éclaboussent une société pourtant performante qui a su investir et s’adapter aux nouvelles exigences dans la prospection, l’exploitation et les prolongements industriels.
Ainsi, on peut aisément deviner qu’à travers ces attaques c’est l’Algérie entière qui est ciblée, alors qu’Alger a assuré honorablement la présidence tournante de l’OPEP dans une période de chute vertigineuse des prix du pétrole qui a été surmontée sans faillite de Sonatrach ni abandon des projets importants de développement.
Une maitrise qui a étonné les parties qui croyaient être dans le secret de la société tandis que les pouvoirs publics ont su protéger ce secteur stratégique des taupes et des saboteurs de tout acabit.
Sonatrach participe à la stabilité du pays en s’inscrivant aussi dans le financement indirect des nouveaux pôles économiques qui préparent justement l’après pétrole.
Autant de raisons pour que certains aspects de sa gestion s’apparentent au secret-défense.
Si bien que tous ceux qui feignent de l’épier avec un regard malveillant ne font que vouloir tromper l’opinion publique.
Nordine Mzala