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Affaire GB Pharma: Report du procès en appel au 14 février

Le procès en appel dans l’affaire de la société de fabrication et d’importation de médicaments GB Pharma dans laquelle sont poursuivis les anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ainsi que d’anciens ministres, a été reporté  au 14 février courant par la cour d’Alger.

Le report a été décidé à la demande de la défense. Fin novembre, le tribunal de Sidi M’hamed avait prononcé dans cette affaire une peine de cinq ans de prison ferme à l’encontre des anciens Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, et acquitté l’ancien ministre des Transports et des Travaux publics, Abdelghani Zaâlane. Ouyahia et Sellal sont accusés d’octroi de privilèges injustifiés au groupe Condor et à ses filiales, dont des facilitations pour la réalisation d’une usine de fabrication de médicaments GB Pharma dans la nouvelle ville de Sidi Abdallah laquelle était gérée par l’ancien ministre de la Poste et des Technologies, Moussa Benhamadi, décédé en juillet dernier à la prison d’El Harrach, des suites de la Covid-19.

Le groupe Condor avait bénéficié auprès d’Ouyahia et de Sellal de facilitations jugées illégales pour la réalisation d’un centre pour brûlés à Skikda par la société Travocovia, une des filiales du groupe Condor, ainsi que d’interventions lors de la passation de marchés avec l’opérateur public de téléphonie mobile Mobilis pour l’acquisition de téléphones portables et de tablettes auprès du groupe Condor.

Les frères Benhamadi sont également poursuivis pour participation au financement de la campagne électorale du candidat à la présidentielle d’avril 2019 de Bouteflika, à travers un compte bancaire ouvert spécialement pour recueillir les apports financiers de parties sans aucun lien avec l’élection.

A l’ouverture du procès tenu en 2020 les deux anciens Premiers ministres ont rejeté les accusations estimant que leur responsabilité «n’est pas engagée dans cette affaire», pointant du doigt celle de l’ancien wali d’Alger, Abdelkader Zoukh et la direction de l’Agence nationale pour le développement de l’investissement (Andi). Dans sa réponse au juge, Sellal a déclaré que «cette société a conclu son contrat de concession et a obtenu un espace pour la réalisation d’une unité d’industrie pharmaceutique dans la nouvelle ville de Sidi Abdallah, alors qu’il n’était pas encore à la tête du gouvernement».

Il a ajouté qu’un «Premier ministre, même s’il préside le Conseil national d’investissement (CNI), n’a pas les prérogatives d’octroi, de contrôle ou de suivi d’un projet d’investissement», expliquant que cela «relevait des prérogatives et de la responsabilité de l’Andi et de la partie ayant octroyé le contrat de concession». Pour lui, «c’est davantage la responsabilité du wali d’Alger qui est engagée et non celle du chef de l’Exécutif».

Ahmed Ouyahia, qui est intervenu à partir de son lieu d’incarcéation à Abadla (Béchar) a estimé que «ces questions concernent directement les collectivités locales, à leur tête la wilaya, et non la Chefferie du gouvernement». Ouyahia a ajouté que «le non-respect d’un cahier des charges relève des responsabilités de l’autorité ayant signé l’octroi de la concession foncière et non du chef du gouvernement».

R.N.

Nadir K

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