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Perspectives de l’économie mondiale selon le FMI : des dispositions urgentes à prendre

Le Fonds Monétaire International (FMI) a publié, hier, sa mise à jour concernant les perspectives de l’économie mondiale et son évolution en 2021 et 2022. Le document commence par rappeler que la croissance prévue pour cette année fait suite à un « lourd effondrement en 2020 ».

Celui-ci étant notamment causé par la crise sanitaire mondiale qui a eu «des conséquences délétères ». Les personnes les plus touchées par ses répercussions étant « les femmes, les jeunes, les pauvres, les travailleurs de l’économie informelle et ceux des secteurs où les contacts sont fréquents». Des priorités impératives sont énoncées par le FMI, à savoir «relever le potentiel de production et garantir une croissance participative profitant à tous».

Selon l’organisation, des décisions donnent une vue optimiste de la situation parmi lesquelles figurent « les approbations de plusieurs vaccins et le lancement de la vaccination dans quelques pays en décembre qui affermissent l’espoir de voir la pandémie toucher à sa fin». Néanmoins, un constat négatif a été fait fin 2020, « la recrudescence des infections, l’imposition de nouveaux confinements, les difficultés logistiques de la distribution des vaccins et l’incertitude entourant leur acceptation font ombre à ce tableau favorable».

A la suite de quoi, le FMI pose trois questions qui lui paraissent d’actualité : « dans quelle mesure les restrictions indispensables pour freiner la transmission influeront-elles sur l’activité à court terme avant que les vaccins ne commencent à offrir une protection efficace à l’échelle de la société ? », « comment l’activité réagira-t-elle aux attentes en matière de vaccination et aux mesures de soutien ? » et enfin « comment évolueront les conditions financières et les cours des produits de base ?».

Au deuxième semestre 2021, grâce à la disponibilité accrue des vaccins, un nouvel élan de l’économie sera ressenti, particulièrement dans les secteurs ou les contacts humains sont fréquents. Le rapport souligne alors que « sous l’effet de la reprise mondiale attendue, les cours pétroliers devraient se hisser en 2021 à un peu plus de 20 % au-dessus du creux de 2020 ».

Notant également que le prix des produits de base hors hydrocarbures devrait aussi augmenter « avec notamment une forte accélération attendue pour les métaux » Concernant l’évolution de l’économie mondiale, celle-ci devrait connaitre « une contraction estimée à 3,5 % en 2020 » suivie d’une croissance en 2021 de l’ordre de 5.5% et de 4.2% en 2020 selon les projections du FMI.

Du coté commercial, les volumes d’échanges commerciaux devraient atteindre une croissance d’environ 8 % en 2021. Selon le fond mondial, il est à prévoir une recrudescence du nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, ce dernier estime qu’ « il est probable que près de 90 millions de personnes tombent sous le seuil d’extrême pauvreté en 2020–21 ».

Il est également préconisé que la communauté internationale soutienne activement et coopère étroitement avec les pays émergents et en difficulté « notamment en renforçant les moyens engagés pour le dispositif COVAX et en assurant la distribution universelle des vaccins ».

Ce dispositif piloté par l’OMS vise à assurer entre autres missions le partage et la distribution équitable, à l’échelle mondiale, des produits de diagnostic, des traitements et des vaccins contre la Covid_19. Enfin, le document appelle les pays à accorder une attention particulière à des domaines qu’elle juge prioritaires pour le développement optimal des pays, parmi eux « le secteur de l’éducation en vue de remédier aux retards d’accumulation de capital humain, la transformation numérique afin de promouvoir la croissance de la productivité, et l’investissement vert pour favoriser le recours aux énergies renouvelables et accroître l’efficacité énergétique».

Le FMI termine son analyse en réitérant les points cruciaux de la relance économique mondiale qui doivent être de « remédier aux répercussions de la crise » en suivant les conseils cités plus haut, « synchroniser la riposte pour en amplifier l’efficacité » et pour cela une « coopération multilatérale plus étroite » est de mise.

S. Chaoui

Nadir K

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