Deux milliards de dollars sont alloués à l’importation annoncée de véhicules neufs en Algérie. Cette somme passera à trois milliards de dollars par le truchement de taxes, droits de douanes et autres charges…Indiquent les experts qui précisent que cette même somme équivaut à un minimum de 400 milliards de dinars.
Cet argent va capter la liquidité, notamment dans le secteur de l’informel, une liquidité évaluée à 140 milliards de dinars. En effet, et selon ces mêmes experts, la valeur ajoutée que créera le business automobile, fort de ses 400 milliards de dinars, va alimenter la liquidité au niveau des banques.
Cette nouvelle dynamique alimentera donc la rentabilité bancaire, et le recours au crédit à la consommation sera inévitable, pourvu que l’interdiction, portant crédit à la consommation, qui frappe l’importation de véhicules neufs soit levée. Poursuivent-ils. Selon ces observateurs, si cette option n’est pas suivie, un système bancaire parallèle va se mettre en place. La nature ayant horreur du vide. « Un système de vente à tempérament va se mettre en place comme c’est le cas actuellement pour l’électroménager. Ce système coûte trop cher pour les ménages.
Il s’agit là littéralement d’un système d’usure avec des taux de rendement qui avoisine les 70%. » Confie Chabane Assad, analyste financier, à notre confrère en ligne Radio M. Chabane Assad est rejoint dans cette analyse par Réda Amrani, Expert en industrie, et tous deux jugent que la non éligibilité des véhicules d’importation au crédit à la consommation tend à devenir obsolète.
A.K.