Alors que la polémique enfle autour du dossier automobile, Farhat Ait Ali, Ministre de l’industrie, sort de sa réserve et remet les pendules à l’heure. Il répond à ses détracteurs tout en invoquant l’intérêt national. Ait Ali déclare tout de go que les quatre bénéficiaires d’agréments pour l’importation de véhicules neufs en Algérie, sont « des algériens aux capitaux bien algériens. » En effet, et alors qu’il intervenait, ce jeudi, au Conseil de la nation, lors d’une séance plénière consacrée aux questions orales adressées par les membres de la chambre haute du parlement à des membres du Gouvernement, Ait Ali a usé d’un langage franc. Il a alors pointé du doigt des parties qui cultivent la nostalgie de « l’ère des activités suspectes » tout en rappelant que les agréments ont été accordés à des algériens, vu que l’opération d’importation de véhicules neufs est « fermée » aux étrangers. Ait Ali a néanmoins rassuré que les portes de son département demeurent ouvertes et que toutes les demandes qui lui seront adressées seront étudiées sans exclusive, pourvu qu’elles répondent aux conditions édictées. Selon Ait Ali, les 2 milliards de dollars réservés à l’importation de véhicules neufs génèreront un bénéfice de 1 milliard de dollars pour le trésor public.
Ait Ali n’a pas manqué alors de donner le change à la critique en indiquant que pas moins de 12 milliards de dollars étaient auparavant consacrées à l’importation de véhicules neufs et ce sans pour autant avoir engrangé un quelconque bénéfice pour le trésor public.
Selon Ait Ali, les opérations d’importation réalisées par des étrangers ont coûté cher au trésor public, car elles ont littéralement siphonné, en toute impunité, les réserves en devises du pays.
Fidèle à lui-même, Ait Ali a enfin mis en garde contre des manœuvres souterraines, menées par des parties étrangères acariâtres qui s’acharnent à discréditer la démarche des pouvoirs publics, en l’occurrence celle portant sur le dossier de l’importation de véhicules neufs.
Rappelons que le Ministre de l’industrie a été épinglé par les médias et même le premier ministre, Abdelaziz Djerad, pour avoir cultivé le secret concernant la liste portant agréments provisoires pour l’exercice de l’activité d’importateur automobile en Algérie.
A.K