L’affaire Ali Ghediri n’a finalement pas été examinée aujourd’hui, comme annoncé par un de ses avocats. La chambre d’accusation ne se penchera sur l’affaire du général major à la retraite que la semaine prochaine, à en croire des sources proches du dossier.
Il y a lieu de préciser que la chambre d’accusation près la cour d’Alger devra réexaminer le dossier après que ses décisions aient été cassées par la Cour suprême. En détention depuis le 13 juin 2019, Ali Ghediri était poursuivi par le juge d’instruction pour «intelligence avec l’ennemi» et «participation en connaissance de cause à une entreprise de démoralisation de l’armée, ayant pour objet de nuire à la Défense nationale».
Devant la chambre d’accusation, seul le second grief a été maintenu et contre lequel le collectif d’avocats de l’ex-général-major a introduit un pourvoi en cassation devant la Cour suprême. La décision de la Cour suprême a surpris plus d’un puisque cette haute juridiction a accepté le pourvoi et a décidé de renvoyer le dossier pour un second examen, devant la même juridiction autrement composée.
Ce qui pourrait impliquer donc une requalification des faits en faveur du détenu. D’ailleurs, les avocats d’Ali Ghediri ont beaucoup d’espoir et n’écarte pas la possibilité d’un non-lieu pour leur client. Rappelons que l’ex candidat à l’élection présidentielle avortée d’avril 2019 a depuis son arrestation clamé son innocence.
Amine Ghouta