Le premier ministre, Abdelaziz Djerad présidera samedi la cérémonie de sortie de la 49e promotion de l’Ecole nationale d’administration (ENA) «Chahid Abbas Laghrour » APS. C’est aujourd‘hui la sortie de la 49 ème promotion de l’Ecole Nationale de l’Administration, l’ENA, qui doit renforcer les rangs des cadres de l’Etat alors que des ainés sont en phase de partir à la retraite.
Cycle naturel du remplacement des élites de l’Algérie indépendante par les nouvelles générations. Le contexte ressemble toutefois au commencement de l’épopée administrative des années 1970 parce que l’Algérie Nouvelle d’Abdelmadjid Tebboune prétend marquer une rupture dans la conduite des affaires de la République.
Ainsi, à l’ère du numérique et de l’anti-bureaucratie, les nouveaux énarques devront imposer leur mentalité de jeunes cadres à un appareil rouillé, ankylosé et squatté par des fonctionnaires ou des élus qui ne veulent manifestement pas du changement.
De la cellule de base, l’Assemblée Populaire Communale, à la Wilaya, en passant par la daira et jusqu’aux ministères, les nouveaux diplômés de l’ENA vont découvrir l’envers du décor.
Ils seront probablement étonnés d’abord par le gaspillage de temps avant de découvrir celui du denier public, dans les rouages d’une administration suffisante malgré ses énormes lacunes et sa faillite quotidienne. C’est pour cette raison qu’un plan de réformes pratiques doit être mis en place pour que cette énergie nouvelle, cette jeune armée de cadres «neufs» ne soit pas contaminée par les mauvaises habitudes d’une institution aux mille travers. Dans cette perspective, le travail effectué par Missoum Sbih devrait enfin sortir des tiroirs.
Pour qu’on puisse mettre en œuvre les mécanismes de la déconcentration et de la décentralisation nécessaires à l’adaptation de l’administration algérienne aux nouvelles exigences socioéconomiques et aux impératifs de l’aménagement du territoire selon les spécificités des localités, sur le vaste pays-continent que représente l’Algérie.
Maitrise des data, de la finance publique, de la gestion des ressources humaines, de la réglementation relative au foncier, des questions sécuritaires, de la communication voire de la donne politique, sont autant de qualités que doivent assimiler les nouveaux cadres de l’Etat en y ajoutant leur génie personnel pour l’innovation, en collaboration avec les élus du peuple et la société civile afin d’impulser aux collectivités territoriales la dynamique de développement.
L’ère du commis de l’Etat, technocrate prétentieux sans aucun contact avec la réalité hormis les correspondances ou rapports écrits, est bien révolue ! Nos énarques de la 49 ème promotion sauront secouer nos ministères, directions, wilaya, dairas et APC pour améliorer la prestation d’une administration qui a trop longtemps nourri le ressentiment national.
Les Algériens qui aiment, adorent leur pays, ne peuvent plus penser autant de mal d’une institution gérée par de si brillants cadres. A eux de réparer l’image de leur maison, la maison au service du citoyen. Les cadres engagés bénéficient pour cela d’une feuille de route dont les grandes lignes sont clairement définies par la Nouvelle Constitution que le président de la République vient de promulguer.
Pour un Etat de droit qui saura préserver la souveraineté, la justice sociale et le patrimoine culturel, historique, cultuel et révolutionnaire. Félicitations aux nouveaux énarques et succès inch Allah dans leur mission.
Nordine Mzala
