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 Prendre des risques

L’Entreprise du métro d’Alger a rendu public les chiffres portant le manque à gagner de sa trésorerie, 13 milliards de dinars, un trou financier causé par la pandémie de Covid-19 et la paralysie des transports en commun.

Il en est de même du pavillon national Air Algérie dont les avions sont cloués au sol, excepté pour les vols de rapatriement. Des ferries de l’Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs et de véhicules ont aussi dû accuser un arrêt brutal de leurs activités. Sans oublier les trains de la SNTF, les cars du transport interwilayal et autres navettes de ce secteur sinistré.

Pourtant, lors de la prise des mesures de confinement et des restrictions décidées par les autorités pour faire face à la pandémie, on aurait pu prévoir un protocole particulier aux transports afin de maintenir l’activité en faveur des usagers et des entreprises qui auraient assuré un minimum de recettes.

Parce qu’il semble que ce sera la prochaine étape que celle d’adapter toutes nos activités économiques et sociales à la menace du virus. «Vivre avec» quitte à prendre des risques car la faillite financière s’avère aussi dangereuse pour le pays.

En ce sens, les pouvoirs publics doivent maintenant assumer ce volet relatif au retour à l’économie vitale sans trop culpabiliser. Personne ne pourra intenter de procès moral aux décideurs qui s’appuient sur les conseils éclairés des scientifiques pour organiser la parade en ces temps de crise sanitaire. La santé du citoyen demeurant la priorité, il faut cependant avouer que la suspension de nombre d’activités importantes pendant de longs mois coûte énormément au pays.

Le  cas du métro d’Alger en est une illustration. Le chômage technique dans le secteur privé a laissé des milliers de familles sans revenus alors que des entreprises déficitaires ont mis la clef sous le paillasson.

Or, tout le monde sait que le Trésor public ne pourra pas compenser ces pertes alors que les réserves de change fondent chaque jour un peu plus. C’est pourquoi il est urgent de prendre des décisions courageuses pour sauver l’économie nationale et éviter la paupérisation brutale de larges couches de la société.

La réouverture des établissements scolaires, malgré les risques et les spéculations, a prouvé que le pouvoir politique sait prendre le taureau par les cornes. Il faut continuer dans cette voie et remettre la machine en marche contre la Covid-19 et contre tous les ennemis de l’Algérie.

Nordine Mzala

Nadir K

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