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Kamel Beldjoud annonce Tebboune fera bientôt le bilan des zones d’ombres

Le ministre a fait état d’une rencontre Gouvernement-Walis consacrée au bilan sur les zones d’ombre, dont la date sera fixée ultérieurement par le chef de l’Etat.

Amine Ghouta

Abdelmadjid Tebboune réunira les walis prochainement pour faire le bilan sur les zones d’ombres. L’annonce a été faite par le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud lors d’un exposé devant la Commission des Finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN).

Le ministre a fait état d’une rencontre Gouvernement-Walis consacrée au bilan sur les zones d’ombre, dont la date sera fixée ultérieurement par le chef de l’Etat. Il a aussi indiqué qu’une enveloppe de 50 milliards de DA a été dégagée pour le développement de ces régions.

Kamel Beldjout a aussi, précisé, en réponse aux membres de la commission parlementaire, que «le Président de la République a donné des fermes instructions pour que soient assurés aux élèves des repas convenables (…) Ce point sera au menu de la conférence virtuelle qui se tiendra cette semaine avec les walis et les chefs de daïras».

Le ministre de l’Intérieur va donc veiller personnellement à ce que les instructions du président soient appliquées par les walis. Mieux, il est allé jusqu’à appeler les députés et différents acteurs à « signaler tout dépassement enregistré dans leurs wilayas ». Outre les repas chauds, le transport scolaire figure également parmi les dossiers que le ministre de l’Intérieur tient à boucler avant le retour du chef de l’Etat.

Il a dans ce sens, fait savoir qu’une correspondance a été adressée au Premier ministre pour l’obtention d’une autorisation exceptionnelle permettant de combler le déficit en chauffeurs de bus de transport scolaire, dont le nombre est estimé à près de 5600 conducteurs.

Il faut rappeler que la semaine dernière et lors de son tweet, le président de la République a insisté sur l’exécution de ses orientations concernant les zones d’ombres notamment avec la distribution de repas chauds et une disponibilité du transport scolaire et cela particulièrement dans le contexte des conditions climatiques marquées par une baisse des températures et des chutes de neige et de pluie.

Il avait alors instruit directement le ministre de l’Intérieur et les walis d’appliquer à la lettre les décisions prises au profit des zones déshéritées. En fait, le chef de l’Etat fait du désenclavement des zones d’ombres et de leur développement une priorité absolue. Cela a d’ailleurs été une promesse lors de sa campagne électorale qu’il tient aujourd’hui à honorer.

Raison pour laquelle, dès février 2020, le président Tebboune avait dévoilé au grand jour, lors d’une réunion avec les walis, qu’en Algérie plus de 8 millions de citoyens vivaient dans des zones d’ombres. Il avait alors instruit les responsables locaux à mettre en oeuvre un nouveau mode de gouvernance en rupture avec les pratiques du passé dans le but de « rétablir la confiance perdue » des citoyens.

Il avait insisté sur la prise en charge de toutes les préoccupations afin de briser le cloisonnement créé par le passé entre le citoyen et l’Etat. Cependant les lenteurs enregistrées dans l’exécution des instructions ont fini par mettre en colère le chef de l’Etat qui avait, en août dernier, évoqué même des actes de sabotages. Il avait alors averti et menacé de sévir contre les responsables qui entravent la venue de l’Algérie nouvelle. Il semble bien donc que le retour prochain du chef de l’Etat au pays va sonner l’heure des comptes pour les walis. Ces derniers devront présenter leur bilan et gare aux défaillants !

A.G.

Nadir K

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