Le gouvernement prend des mesures urgentes
Afin de garantir «non seulement la sécurisation de l’approvisionnement en eau potable de la population mais aussi à l’effet d’atténuer au maximum les effets du stress hydrique dont souffre actuellement le pays ainsi que la sécurisation du système national de production agricole», des mesures urgentes ont été prises avant-hier.
Un Conseil interministériel présidé par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, qui a vu la participation des ministres de l’Agriculture et du Développement rural, de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’aménagement du territoire, des Ressources en eau et de l’Energie et des Transports, a été consacré principalement à l’étude des solutions à la situation hydrique en Algérie afin de reconsidérer le schéma de distribution d’eau. Il a été question, selon un communiqué des services du Premier ministère, de mettre en place un plan d’action urgent pour contenir les impacts du stress hydrique, notamment avec l’enregistrement, ces derniers mois, d’une pluviométrie inférieure à la moyenne et une augmentation de la consommation d’eau, ce qui induirait un déficit hydrique précoce si les conditions météorologiques persisteraient durant les prochains mois dans un scénario pessimiste. Pour ce faire, le Premier ministre a instruit les premiers responsables des départements ministériels de l’Agriculture et des Ressources en eau de coordonner leurs actions en vue de réaliser des investissements majeurs dans les secteurs concernés tout en éliminant complètement le phénomène de la bureaucratie qui empêche l’expansion des zones de forage de puits pour l’irrigation agricole. Dans ce même contexte, le ministre des Ressources en eau a déclaré que des mesures spéciales ont été mises en place pour le secteur agricole qui vont permettre aux agriculteurs d’obtenir des quantités d’eau nécessaires pour leurs cultures. Ainsi, un programme de projets de fonçage de puits a également été établi au niveau national, en particulier dans les régions de l’Est, qui ont connu une raréfaction des pluies durant cet d’automne. Berraki a fait savoir également qu’au cours de l’année 2020, le secteur agricole a consommé environ 7 milliards de mètres cubes d’eau. Concernant l’alimentation en eau potable, le ministre a noté que le programme approuvé assurera un approvisionnement régulier en eau potable de la population. Toutefois, ce manque d’eau a eu un impact direct sur la production nationale de céréales, particulièrement l’orge dont la production est passée de plus de 3 millions de quintaux auparavant à 396.000 quintaux pour cette campagne. D’ailleurs, les statistiques publiées par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural font état d’une nette baisse de la production d’orge, ce qui a contraint le secteur privé d’importer jusqu’à 2.5 millions de quintaux depuis le début de l’année en cours.
Rabah Karali