Karim Younes recentre le débat sur le referendum
La campagne électorale pour le projet de l’amendement constitutionnel, proposé au référendum, le 1er novembre prochain, a été marquée par des l’entrée en scène de nouveaux acteur politiques et par des égarements de certains animateurs qui ternissent l’image de cette campagne.
Pour le médiateur de la République, M. Karim Younes, cette révision ouvre «des perspectives prometteuses dans l’édification de l’Algérie nouvelle». Intervenant vendredi, à Constantine, lors d’une réunion de travail, tenue au siège de la délégation de wilaya de l’instance qu’il supervise, Karim Younes a indiqué que «ce projet permettra à l’Algérie d’ouvrir une nouvelle page sur la voie de l’édification et consacre la souveraineté et la volonté du peuple dans le cadre de l’égalité et de la justice loin des dépassements et de toute forme de corruption ».
Il a, dans ce contexte, émis le souhait de «voir le citoyen assumer son rôle et d’aller voter pour ce document, initiateur de changements et en mesure de répondre à ses préoccupations».
M. Karim Younes a également mis l’accent sur la nécessité d’expliquer et de débattre le projet d’amendement de la Constitution qui «unit les citoyens de tous bords et délivre un visa de passage vers le changement».
En somme, l’ancien ministre et président de l’APN, a recentré le débat autour de la révision constitutionnelle sur les questions fondamentales que sont la nécessité d’aller voter pour marquer son adhésion au changement et pour tourner la page du passé.
Cependant, la campagne électorale n’a pas été un long fleuve tranquille pour au moins deux raisons. Les vieux démons, combattus par le Hirak et qui ont redonné l’espoir d’une Algérie nouvelle aux Algériens ont refait surface.
Le fameux « saha noumek » (bonne nuit) du tristement célèbre ex-SG du FLN, Mouad Bouchareb, prononcé à l’encontre des manifestants du hirak à la veille de la démission de Bouteflika, voilà que de nouveaux conscrits de l’Algérie nouvelle font dans l’exclusion leur leitmotiv électoral. Il en est ainsi pour l’actuel SG du FLN, Abou Al Fadhl Baadji, qui a promis l’épée d’El Hadjadj aux récalcitrants.
Et au ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid-Ali Khaldi d’en rajouter une couche en déclarant que ceux qui ne sont pas d’accord avec la nouvelle constitution n’ont qu’à changer de pays.
K.B