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Après le tollé populaire suscité par ses propos

Sid Ali Khaldi s’excuse

Le ministre de la Jeunesse et des Sport s’est excusé auprès des algériens, après l’indignation populaire qui a suivi ses propos tenus lors d’un meeting à Alger en fin de semaine. Sid Ali Khaldi a exprimé ses regrets, tout en affirmant que sa déclaration a été mal comprise.

Dans une vidéo postée sur sa page officielle, dans la soirée de vendredi, Khaldi dit avoir « suivi la regrettable dimension qu’ont prises des expressions dans mon discours dans la foulée de la défense du 1er novembre dans la Constitution ».  « Aujourd’hui, il est de mon devoir en tant que citoyen et par devoir de responsabilité d’aborder le sujet. Je rassure que mon discours était destiné à ceux qui sont dérangés par la déclaration du 1er novembre que je considère comme une ligne rouge », a-t-il déclaré. Sid Ali Khaldi, ajoute être « convaincu » que « tout le peuple algérien et uni autour du Premier novembre, il n’y a aucun doute, là-dessus».

Avant de prononcer des excuses franches sur sa ‘’bourde’’, qu’il met sur le dos de l’erreur humaine. « Nous sommes des êtres-humains et nous ne sommes pas prémunis de commettre des erreurs », dit-il. Et de lancer : « Pour ceux qui ont mal compris mes propos, je m’excuse pour une déclaration non intentionnelle et une compréhension sortie de sa substance ».

Les excuses du ministre de la Jeunesse et des Sports, bien qu’elles n’aient pas convaincu grand monde, interviennent au lendemain de l’indignation exprimée par les algériens sur les réseaux sociaux, à la suite de ses propos. Rappelant que Khaldi, avait, lors d’un discours prononcé, jeudi dernier, à l’occasion d’un meeting organisé par des associations sportives à Alger, invité les opposant à la révision constitutionnelle de « quitter le pays ».

« Nous allons construire un Etat conforme à la déclaration du 1er Novembre, un Etat démocratique et social dans le cadre des principes de l’islam. Pour la première fois depuis l’indépendance, nous avons constitutionnalisé la déclaration du 1er Novembre et celui qui n’est pas content n’a qu’à changer de pays », avait-il lâché, insistant sur le proposer « changer de pays ». Des déclarations qui rappellent aux algériens les fameux propos ‘’N’aâl bou limayhabnach’’ d’Amara Benyounès, président du MPA en campagne pour le 4e mandat de Bouteflika en mars 2014.

Reste à savoir si les excuses de Sid Ali Khaldi suffiraient pour lui éviter une sanction qui pourrait mettre fin à sa carrière de ministre dans le gouvernement d’Abdelaziz Djerad. L’Exécutif qui tend à rétablir la confiance perdue entre le peuple et ses gouvernants n’a pas intérêt, en effet, à commettre des erreurs de nature à élargir le fossé.  L’on a vu comment, dans l’affaire de l’institutrice avec laquelle le wali d’Oran a eu une attitude humiliante, le Premier ministre a pris la défense de la concerné, désavouant clairement le représentant de l’Etat.

A.Moussi

Nadir K

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