« Une priorité qui s’impose », selon Saïd Chanegriha
La révision de la Constitution, dans cette étape que connait l’Algérie, « s’impose comme une priorité », aux yeux du Chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP), Saïd Chanegriha. Le général de corps d’armée qui était en visite de travail et d’inspection, hier, dans la deuxième Région militaire d’Oran, est revenu, dans une allocution prononcée devant les cadres militaires, sur l’importance que revêt le référendum populaire du 1er novembre prochain. « Mettre le pays sur la bonne voie requiert impérativement la détermination des priorités. Il n’y a aucun doute que la priorité, qui s’impose en cette phase cruciale que vit l’Algérie, est celle de la révision de la Constitution soumise au référendum populaire », a déclaré Saïd Chanegriha, insistant sur le fait de « s’en remettre au peuple ». Ce dernier, qui « exprimera sa voix en toute liberté et souveraineté, quant à sa conviction concernant les amendements constitutionnels proposés », a-t-il encore soutenu.
S’agissant de ces amendements d’ailleurs, le chef d’Etat-major de l’ANP estime qu’ils visent plus particulièrement « à ancrer l’équilibre des pouvoirs, associer les jeunes et la société civile dans le processus de construction de l’Algérie nouvelle et veiller au respect des droits fondamentaux et des libertés ».
Ceci, a-t-il enchainé, «outre la possibilité de faire participer notre pays, dans le cadre des principes et objectifs des Nations unies et de l’Union Africaine, dans les missions de maintien de la paix en dehors de nos frontières nationales et ce, sur décision du Président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale et après approbation des deux tiers des membres des deux Chambres Parlementaires ».
Allusion faite à l’article 91 du projet de révision constitutionnelle, qui consacre en premier lieu, le chef de l’Etat comme «chef suprême les forces armées de la république » et « responsable de la défense nationale » et qui décide de « l’envoi d’unités de l’Armée nationale populaire à l’étranger ». Une décision subordonnée cependant, à « l’approbation de la majorité des deux tiers du Parlement ».
Malgré les moult interrogations et autres réserves qu’a suscité cette nouvelle disposition au sein de la classe politique, le chef d’Etat-major de l’ANP, y voit un intérêt pour l’Algérie.
En effet, permettre aux troupes de l’armée algérienne d’intervenir en dehors de nos frontières nous offre, selon Saïd Chanegriha « des alternatives quant à la préservation de nos intérêts stratégiques vitaux. »
A la fin de sa visite, le général de Corps d’armée, «a présidé une réunion de travail, en présence des directeurs régionaux, des responsables des services de sécurité et des Commandants des secteurs opérationnels, lors de laquelle il a suivi un exposé global présenté par le Commandant de région, portant sur la situation générale en territoire de compétence », a précisé un communiqué du ministère de la Défense nationale.
A.M.