Le phénomène du terrorisme, à l’instar de l’extrémisme violent, est source de chaos et d’insécurité pour les Etats ciblés qui sont ainsi fragilisés et rendus vulnérables par les tentatives visant à les ébranler dans leurs fondements mêmes.
L’ampleur prise par ce phénomène qui a pris une dimension transnationale a fini par faire prendre conscience à la communauté internationale de la nécessité de prendre des mesures et de mettre en œuvre des mécanismes afin de l’endiguer et de circonscrire ses effets. A cet égard, l’Algérie a été pionnière en la matière.
En effet, l’Algérie a été parmi les premiers pays à prendre conscience de la gravité du phénomène terroriste, a rappelé, hier, le général d’armée Saïd Chanegriha, ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale et chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP). S’exprimant à l’ouverture d’un colloque international intitulé : « La géopolitique du terrorisme à l’ère des nouvelles mutations mondiales », Said Chanegriha a souligné qu’« il importe de rappeler que l’Algérie avait, très tôt, pris conscience de la gravité du phénomène du terrorisme barbare et de l’extrémisme obscurantiste, qui a menacé les fondements de l’Etat national et son régime républicain ».
Une Algérie « la plus à même de comprendre ce fléau, étranger, tant elle a souffert de ses affres et c’est bien grâce à la cohésion du peuple et le soutien indéfectible qu’il a témoigné à ses institutions, à leur tête l’Armée nationale populaire, qu’elle a réussi à déjouer les vils desseins qui se tramaient contre l’Etat, l’unité de la société et son identité authentique », a-t-il insisté. « Pour cette raison, l’Algérie n’accepte aucune surenchère sur la lutte qu’elle a menée contre le terrorisme, dans le cadre des lois de la République, car elle a subi ses affres avant tout le monde, et lui a déclaré la guerre à un moment où le doute, l’hésitation et la complicité régnaient dans les sphères politiques et médiatiques et aussi dans les forums régionaux et internationaux », a martelé, à juste titre, Said Chanegriha. A cette époque, l’Algérie n’a pas fait face à un terrorisme ordinaire, mais plutôt à une stratégie de démantèlement d’Etat qui faisait du terrorisme un outil afin d’atteindre ces objectifs.
A cet égard, Said Chanegriha a relevé que « grâce à son peuple, son armée et ses institutions, l’Algérie a triomphé du terrorisme et a développé une expérience toute singulière dans la lutte et la prévention contre ce fléau, tant sur le plan opérationnel que celui de l’adoption d’une approche inclusive et multidimensionnelle qui, aujourd’hui, représente un modèle pour les Etats et les sociétés, qui œuvrent à se prémunir contre cette menace transfrontalière et transnationale ». Preuve en est la reconnaissance des Etats qui ont salué les efforts du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, Coordonnateur de l’Union africaine (UA) en matière de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, ainsi que son rôle efficace dans la fédération des démarches continentales dans le domaine de la lutte contre ce fléau, affirmant que l’expérience algérienne pionnière a largement inspiré les différentes dimensions de l’action africaine commune dans le domaine de la lutte contre le terrorisme. L’Algérie demeure certainement l’un des pays les plus expérimentés dans la lutte antiterroriste, ce qui fait d’elle un partenaire clé pour de nombreux Etats, même les plus puissants.
Mais pas seulement, puisque l’Algérie qui a su se distinguer dans son engagement contre ce fléau transnational, est aujourd’hui «un partenaire précieux» de l’ONU. C’est le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres qui le souligne dans un message rendu public. Il en est de même des Etats-Unis d’Amérique. Washington considère l’Algérie comme un acteur international majeur dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme. Aussi, l’approche algérienne de lutte contre le terrorisme est unique en son genre de par ses caractéristiques propres qui ont permis à l’Algérie d’éradiquer le terrorisme et qu’elle est prête à partager son expérience avec tous les partenaires internationaux. Unique en son genre, l’expérience algérienne en matière de lutte contre le terrorisme est une expérience exhaustive et intégrée dont l’objectif ne s’était pas limité uniquement à la lutte contre ce fléau, mais a également concerné l’accompagnement des victimes de la tragédie nationale.
Badis B.