Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a représenté, hier, l’Algérie aux funérailles du pape François, décédé lundi, à Rome des suites d’un AVC, à l’âge de 88 ans.
La cérémonie funéraire, organisée sur le parvis de la basilique Saint-Pierre du Vatican, a rassemblé une foule impressionnante de fidèles et de responsables venus du monde entier. Plus de 50 chefs d’État, parmi lesquels Emmanuel Macron, Volodymyr Zelensky et Donald Trump, ainsi que des centaines de délégations internationales, ont assisté à cet hommage planétaire à la mémoire du souverain pontife. Près de 400 000 personnes étaient présentes pour accompagner l’ultime voyage de Jorge Mario Bergoglio, dont l’action pour la paix, les pauvres et le dialogue interreligieux a marqué le monde contemporain.
Lors de cette cérémonie solennelle, le ministre Ahmed Attaf a transmis aux représentants du Vatican les sincères condoléances du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Il a salué l’héritage profondément humanitaire du pape François, rappelant son engagement indéfectible en faveur des opprimés et des démunis à travers le monde. Le ministre algérien a souligné combien le défunt pape avait consacré sa vie à la promotion des valeurs de fraternité, de solidarité et de coexistence pacifique entre les peuples et les religions, dans un contexte mondial souvent marqué par les divisions et les injustices.
À son retour en Algérie, Ahmed Attaf s’est rendu à l’ambassade du Vatican à Alger pour signer le registre de condoléances ouvert à la Nonciature apostolique. «C’est avec une profonde tristesse et une grande affliction que nous avons appris le décès du Souverain Pontife, le pape François», a écrit le chef de la diplomatie algérienne. Dans son message, il a rendu hommage à «un homme d’exception» et à «un guide spirituel dont l’humilité, la sagesse et la générosité ont transcendé les frontières confessionnelles».
Ahmed Attaf a mis en lumière les efforts inlassables du pape pour promouvoir la paix, la tolérance et le dialogue entre les religions, tout en œuvrant sans relâche pour la défense des plus vulnérables. Le ministre a également souligné le rôle précieux joué par le pape François dans le raffermissement des relations entre l’Algérie et le Vatican. Il a tenu à rappeler les «positions honorables» du souverain pontife en faveur des causes justes, notamment la dénonciation des injustices subies par le peuple palestinien, une question qui tient à cœur aux autorités algériennes. À travers ses paroles et ses actes, le pape François a incarné une vision humaniste du monde, appelant sans relâche à la solidarité entre les peuples et au respect de la dignité humaine, indépendamment des appartenances religieuses ou culturelles. Lors de l’homélie prononcée sur la place Saint-Pierre, le cardinal Giovanni Battista Re a évoqué les «innombrables gestes et exhortations» du pape François «en faveur des réfugiés et des personnes déplacées».
Un engagement constant qui a valu au souverain pontife l’admiration de millions de croyants et de non-croyants à travers le monde. Le pape François avait multiplié durant son pontificat les appels à accueillir l’autre, à protéger les victimes de la pauvreté, de la guerre et de l’exclusion. Son décès marque ainsi la disparition d’une figure emblématique du dialogue interreligieux et d’un défenseur infatigable des droits de l’Homme.
Après la messe funéraire, la dépouille du pape François a été inhumée à la basilique Sainte-Marie-Majeure, conformément à ses souhaits. De nombreux messages de condoléances ont continué d’affluer de la part des dirigeants du monde entier, rendant hommage à celui qui restera, pour beaucoup, une conscience morale dans un monde tourmenté. L’Algérie, par la voix de ses plus hautes autorités, a tenu à saluer la mémoire d’un homme qui aura œuvré pour rapprocher les peuples et semer l’espérance dans les cœurs meurtris.
R.N.