Liées par un solide partenariat, l’Algérie et la Chine entretiennent une relation multiforme, véritable témoignage d’une coopération réussie.
La rencontre de deux géants. Le partenariat stratégique algéro-chinois est entré dans une nouvelle ère à l’occasion de la tenue du Forum d’affaires algéro-chinois sur l’investissement en Algérie, au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal. Un Forum ayant permis de mettre en avant la nouvelle dynamique que connaît le partenariat économique et commercial entre les deux pays. D’autant que la Chine ne cesse d’afficher sa disposition à continuer à participer à la construction économique et sociale de l’Algérie, et à construire ensemble avec l’Algérie «la Ceinture et la Route», pour réaliser un développement partagé.
Porte d’entrée idéale vers l’immense marché africain, jonction parfaite avec le Moyen-Orient et l’Europe via la grande Méditerranée, pays influent dans son environnement régional, économiquement viable et politiquement non-aligné, l’Algérie représente en effet un partenaire de choix pour la Chine pour concrétiser ses grandes ambitions de développement intégré et équitable à travers «une ceinture» d’infrastructures et de logistique censée transformer la planète en un marché unique et équilibré à l’horizon 2050. Dans cette optique, l’Algérie représente pour la Chine un partenaire incontournable pour mener son grand projet de nouvelles routes de la soie à bon port. Pour l’Algérie, point nodal de «Belt and road», la Chine est un gros pourvoyeur d’investissements directs qui pourraient donner un véritable coup d’accélérateur aux objectifs de diversification économique vers lesquels tend le pays.
Un partenariat gagnant-gagnant déjà palpable à travers divers projets structurants en cours de réalisation en Algérie. La coopération s’étend à divers domaines allant de l’économie numérique aux énergies nouvelles, en passant par l’intelligence artificielle, l’agriculture et l’industrie moderne. Néanmoins, beaucoup reste à parfaire. A cet égard, le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, a plaidé, à l’occasion de l’ouverture des travaux du forum d’affaires algéro-chinois, au renforcement des échanges commerciaux entre les deux pays.
«L’Algérie est devenue le plus grand marché commercial pour la Chine en Afrique. Aujourd’hui, la Chine est devenue un partenaire stratégique, solide et fort», a-t-il expliqué, ajoutant que «le Forum est un signal fort à travers lequel nous souhaitons souligner notre volonté de construire une relation de partenariat durable dans divers domaines». En 2024, les importations en provenance de Chine ont atteint 10,5 milliards de dollars, contre seulement 2 milliards de dollars d’exportations algériennes vers la Chine.
Certes, les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint une valeur de 12,5 milliards de dollars en 2024, néanmoins, le ministre a appelé les autorités chinoises à œuvrer pour réduire le déficit commercial entre les deux pays en facilitant l’entrée des produits algériens sur le marché chinois, en particulier à travers des plateformes comme la China International Import Expo, et d’accroître le volume des investissements chinois en Algérie.
Dans cette optique, le ministre a expliqué que l’Algérie s’est engagée dans de profondes réformes structurelles pour améliorer le climat des affaires, dans le but de s’intégrer dans les chaînes de valeur mondiales. Il s’agit notamment de simplifier les procédures administratives et de renforcer le cadre juridique de protection des investisseurs.
Le ministre a conclu en soulignant que l’Algérie recherche de véritables partenariats fondés sur un principe gagnant-gagnant, en exploitant le vaste potentiel du pays dans divers domaines pour renforcer la coopération bilatérale et la faire progresser vers des horizons plus larges.
Badis B.
