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Visite de Macron à ville d’Al-Arish en Egypte : Une symbolique contre les plans sionistes? 

La visite du président français Emmanuel Macron en Égypte, marquée par une étape significative à Al-Arish aux côtés du président Abdel Fattah al-Sissi, a revêtu une portée politique et humanitaire particulièrement forte, selon la presse égyptienne.

 

Par Samir MÉHALLA 

 

En se rendant auprès des blessés palestiniens soignés à l’hôpital d’Al-Arish, puis en s’entretenant avec les organisations humanitaires actives dans la bande de Ghaza, le chef de l’État français a envoyé un message clair : la communauté internationale ne saurait rester passive face au blocus inhumain imposé par l’occupant israélien, qui entrave depuis plus d’un mois l’acheminement de l’aide vitale vers Ghaza.

 

Cette visite, qui s’inscrit dans le sillage d’un sommet tripartite avec le roi Abdallah II de Jordanie et d’une coordination avec l’ancien président américain Donald Trump, illustre la volonté de la France, de l’Égypte et de la Jordanie d’apporter une lueur d’espoir au peuple palestinien, alors que se poursuit, sous parrainage américain, une campagne militaire d’une brutalité inouïe.

 

Un rejet tangible des plans d’expulsion

 

Intervenant sur Al-Qahera News, le Dr. Tahseen Al-Astal, membre du Conseil national palestinien, a analysé cette visite comme une «riposte concrète» aux projets américano-israéliens visant à déplacer les Palestiniens hors de Ghaza. «La présence de Macron à Al-Arish est un signal fort contre les desseins de l’extrême-droite sioniste, qui cherche à concrétiser un plan d’expulsion élaboré dès 1956, avec pour objectif le transfert forcé des Palestiniens vers le Sinaï», a-t-il déclaré.

 

Selon lui, le choix stratégique d’Al-Arish comme lieu de cette rencontre n’est pas anodin : en se rendant dans cette ville du nord du Sinaï, les dirigeants égyptien et français ont symboliquement rejeté toute tentative de transformer la péninsule égyptienne en terre d’exil pour les Ghazaouis.

 

La France en quête d’un rôle diplomatique accru

 

Le Dr. Al-Astal a également souligné le poids diplomatique de cette initiative. «La France, qui a prouvé son influence en parvenant à négocier un cessez-le-feu au Liban, démontre aujourd’hui sa volonté d’endosser un rôle plus actif dans la crise palestinienne», a-t-il estimé.

 

Cette visite intervient en effet dans un contexte où les pays occidentaux, à l’exception notable des États-Unis, expriment une inquiétude croissante face à l’escalade sioniste. En se positionnant comme médiateur humanitaire, Macron semble vouloir réaffirmer le rôle historique de la France dans la défense d’une solution équitable au conflit, tout en contrant l’hégémonie américaine sur le dossier.

 

Une question demeure : cette démarche suffira-t-elle à infléchir la politique américano-sioniste, ou ne sera-t-elle qu’un geste de plus dans un conflit où les mots peinent à traduire l’urgence des actes ?


S.M.

 

Samir Mehalla

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