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Face aux graves accusations infondées du Mali et de l’AES : L’Algérie contre-attaque

   L’Algérie n’a pas tardé à réagir aux accusations «infondées» de la junte militaire au pouvoir au Mali, déconstruisant par la même avec force arguments les contrevérités d’Assimi Goita, qui prétendent que l’abattage du drone par l’ANP s’est fait en territoire malien.

 

Tout en affichant son «profond mécontentement» du  communiqué émanant du gouvernement de transition malien, ainsi que de celui publié par la Conférence des chefs d’État de l’Union des États du Sahel (AES), le gouvernement algérien qualifie les accusations à son encontre d’«allégations infondées». Des allégations qui ne sont rien d’autre que des «tentatives vaines et désespérées visant à détourner l’attention de l’échec cuisant du projet putschiste encore en vigueur, lequel a plongé le Mali dans une spirale d’insécurité, d’instabilité, de ruine et de privation», indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères, rendu public hier. Soulignant dans la foulée son rejet «avec force» des «comportements malveillants et dénués de fondement de la junte putschiste» au Mali, l’Algérie refuse qu’elle soit «le bouc émissaire» des revers de cette junte et de cette «clique anticonstitutionnelle», dont la seule réussite et «la satisfaction des ambitions personnelles» au détriment du peuple malien.

Aussi, rejette-t-elle «les allégations désespérées» du gouvernement malien concernant «une prétendue relation entre l’Algérie et le terrorisme» qui «manquent tellement de sérieux qu’elles ne méritent même pas d’être considérées, encore moins d’y répondre». «La crédibilité de l’Algérie, son engagement et sa détermination à lutter contre le terrorisme ne nécessitent aucune justification ni preuve», insiste le MAE dans son communiqué. «Le principal et plus grave danger qui guette aujourd’hui le Mali réside justement dans l’incapacité des putschistes à mener une lutte réelle et efficace contre le terrorisme, au point de devoir s’en remettre à des mercenaires dont l’Afrique a tant souffert dans son histoire contemporaine», relève à juste titre la même source, allusion aux mercenaires de Wagner.

Un voisin récidiviste

S’agissant de l’abattage du drone malien par l’ANP qui a suscité la réaction virulente du Mali qui a entraîné avec lui les deux autres pays de l’AES, le communiqué du ministère des Affaires étrangères est on ne peut plus précis. Il déconstruit avec une aisance déconcertante les allégations et les contradictions des putschistes maliens.

 

«Toutes les données relatives à cet incident sont disponibles dans la base de données du ministère de la Défense nationale, y compris des images radar prouvant clairement la violation de l’espace aérien algérien», assure le MAE. «Les données radar disponibles montrent une incursion du drone malien de 1,6 km dans l’espace aérien algérien, précisément à la huitième minute après minuit. L’appareil est ensuite ressorti, avant d’y pénétrer à nouveau dans un mouvement offensif», précise le MAE non sans souligner que «cette manœuvre de va-et-vient suivie d’un retour en mode offensif a été considérée comme une manœuvre hostile explicite et directe», ce qui a abouti à son abattage. L’Algérie révèle, en outre, que l’intrusion d’un drone malien dans l’espace aérien algérien «n’est pas un cas isolé», regrettant dans la foulée «l’alignement non réfléchi du Niger et du Burkina Faso sur les arguments fallacieux avancés par le Mali». Par conséquent, et contrainte «d’appliquer le principe de réciprocité», l’Algérie a décidé à son tour de rappeler «pour consultation» ses ambassadeurs au Mali et au Niger, et de reporter» la prise de fonctions de son nouvel ambassadeur au Burkina Faso.

 

Incompétence politique

 

Décidément, la junte au pouvoir au Mali qui a «réussi» à fractionner la CEDEAO, en créant une étrange coalition des pays du Sahel (AES), oublie que sans l’Algérie, bien des conflits l’auront complètement anéantie. La virulence de la réaction du Mali à l’abattage d’un de ses drones qui a allègrement franchi la frontière algérienne (ligne rouge), une réaction qui a pris presque une semaine, renseigne sur l’absence de vision de cette coalition inféodée aux mercenaires de Wagner et autres va-t-on guerre, de l’or, de l’uranium et de… l’ombre.

Ce «collège de chefs d’Etat» de seconde zone, estime dans son communiqué instigué par le chef de la junte malienne, Assimi Goïta, qui a cru que remettre en cause l’accord d’Alger de 2015 était la solution idoine pour l’unité de son pays, feint d’ignorer que la lutte contre le terrorisme est d’abord une question de principe. Par l’Algérie acquis non sans une guerre totale implacable et quelque… 200. 000 morts. Pour Goïta, il s’agit dans son communiqué, qui a pris une semaine pour être pondu, «d’une agression visant tous les États membres de l’AES, ainsi que d’une manœuvre perfide visant à promouvoir le terrorisme et à déstabiliser la région». Or, il reconnaît juste après que la lutte contre le terrorisme est  «existentielle». Rappeler les ambassadeurs de cette entité iconoclaste, pour disons «marquer» le point, relève de l’incompétence politique. D’une ignorance totale des enjeux du monde en perpétuelle mutation.

A.I.

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