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Non-délivrance des notes scolaires : Le Cnapeste fait marche arrière

    A la veille du lancement des réunions de consultations entre le ministre de l’Education nationale, Mohammed Seghir Sadaoui, et les syndicats des différentes branchent des travailleurs du secteur, le Cnapeste (Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation) a fait savoir, hier matin, qu’il «met un terme à la non-délivrance des notes».

Cette action de protestation controversée, adoptée depuis plusieurs semaines par le syndicat opposé aux nouvelles dispositions de la loi portant «statut particulier», était à l’origine d’un véritable bras de fer avec le ministère qui avait mis en garde les professeurs affiliés au syndicat en brandissant la menace de sanctions disciplinaires.

En ce sens, le Cnapeste, l’un des principaux syndicats de l’éducation à s’être engagé dans le mouvement de protestation, adopte aujourd’hui une approche plus mesurée, visiblement axée sur le dialogue. Ainsi, dans son communiqué publié à l’issue d’une «réunion exceptionnelle», les 4 et 5 avril à Bouira, il précise que l’ensemble des délégués ont approuvé «l’arrêt du mouvement de protestation liée à la non-délivrance des notes» des élèves. Le syndicat ajoute toutefois qu’il reste attaché à ses revendications socio-professionnelles. Il précise qu’il organisera de son côté des consultations avec sa base militante, «afin d’expliquer la situation» et d’«évaluer les développements» suite aux discussions avec le ministre.

Ainsi, l’annonce du Cnapeste apparaît comme un signe de temporisation, mais pas de recul sur le fond. Le communiqué du syndicat laisse en effet entendre qu’il estime que sa démarche, la «non-délivrance» des notes, a respecté le cadre syndical. Le Cnapeste «dénonce» à ce titre «la persistance des pressions sur sa liberté d’exercer son droit syndical», appelant plus loin les autorités et plus exactement le ministère de l’Education à ne pas prendre de mesures disciplinaires contre les enseignants ou responsables affiliés au syndicat. «Nous demandons un arrêt des différentes poursuites administratives et judiciaires contre des représentants du syndicat», est-il mentionné.

Pour rappel, la démarche du Cnapeste a fortement impacté la finalisation des procédures du second trimestre pour les trois cycles de l’éducation nationale, en rendant impossible la délivrance des bulletins aux élèves. En ce sens, le ministre de l’Education avait clairement indiqué qu’une telle décision ne peut être considérée comme une action à caractère syndical.  Mohammed Seghir Sadaoui, qui avait assimilé l’action lancée par le Cnapeste à «un manquement à l’application des engagements professionnels liés directement à l’élève», avait indiqué que cela ne restera pas impuni. Ainsi, le ministère de l’Education avait annoncé le 27 mars qu’il était devenu «impératif» d’appliquer les procédures stipulées par la loi. Une position nécessaire, afin de «réaffirmer la position ferme en ce qui concerne l’application de la loi pour que tous les enseignants concernés remplissent leurs engagements professionnels».

Par ailleurs, le communiqué du Cnapeste a également été une tribune pour partager ses principales «attentes». Ainsi, le syndicat qui estime que ces rencontres sont «cruciales» affirme qu’il reste «attaché» au principe d’une «loi pour un statut spécial» de l’enseignant. A condition toutefois que les ses articles soient «justes» et qu’ils «reflètent la position et le rôle» des professionnels du secteur au sein du système éducatif et pédagogique. En somme, il réclame l’ouverture du débat pour «la modification du régime indemnitaire». Le but, explique le syndicat, est d’arriver à une «amélioration du pouvoir d’achat des enseignants».

Nadir K.

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