Le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Seghir Saâdaoui, a annoncé hier l’ouverture de cinq lycées régionaux spécialisés en mathématiques afin de promouvoir cette filière.
Cette décision, présentée lors d’une cérémonie organisée au pôle scientifique et technologique «Abdelhafid Ihaddaden» à Sidi Abdelah (Alger), à l’occasion de la Journée mondiale des mathématiques, marque une étape importante dans la politique éducative du pays. L’ouverture de ces cinq lycées, vise selon le ministre à «accueillir les élèves ayant obtenu les meilleures moyennes en mathématiques au cycle d’enseignement moyen». La décision, a tenu à préciser le ministre, entre «dans le cadre de la stratégie en cours d’élaboration par le ministère de l’Education nationale, en collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, compte tenu de l’intérêt croissant pour les mathématiques, notamment appliquées, constituant le pilier fondamental des technologies de pointe, de l’intelligence artificielle (IA), de la physique spatiale et de la médecine moderne».
L’objectif est de former une nouvelle génération d’élèves capables de suivre l’évolution scientifique et technologique et d’assurer un rôle de leader pour l’Algérie dans les domaines scientifiques et technologiques de demain. Pour rappel, Mohamed Seghir Saâdaoui a récemment lancé la deuxième édition des Olympiades algériennes de mathématiques 2025, un concours destiné à sélectionner les meilleurs élèves du pays pour les représenter lors des compétitions internationales. «Ce concours, qui se déroulera dans toutes les écoles publiques et privées, permettra de repérer les talents sur lesquels l’Algérie pourra compter pour briller sur la scène mondiale», a-t-il précisé, tout en assurant que son département fournirait tout le soutien nécessaire aux candidats, notamment en matière de formation et d’encadrement.
L’initiative a également reçu le soutien de Kamel Baddari, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, qui a salué l’importance des mathématiques dans le développement du pays, notamment dans le domaine économique. Lors de cet évènement, Baddari a révélé que l’Algérie comptait actuellement 22 000 étudiants inscrits en mathématiques, 70 000 en informatique et 5 000 en intelligence artificielle, une statistique qui témoigne de l’engouement croissant pour ces disciplines. Pour rappel, le ministre avait précédemment souligné que les mathématiques faisaient partie de l’effort global dans le programme du deuxième mandat du président de la République, considérant cette spécialité comme l’une des clés majeures pour l’avenir de l’Algérie et son positionnement dans le cadre de l’université la quatrième génération. Il a également insisté sur le fait que l’Algérie met l’accent sur la création du savoir, ainsi que sur la recherche scientifique et la création d’emplois. Kamel Baddari a aussi évoqué les excellents résultats obtenus par les étudiants algériens lors des compétitions internationales de mathématiques. Ces résultats démontrent l’importance de l’enseignement des mathématiques dans l’édification d’une Algérie plus compétitive et innovante.
Lors de sa visite récemment à l’Université de Blida 1, Saad Dahlab, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a rappelé que l’université est désormais un acteur clé du développement local et économique. Selon lui, l’université ne se limite plus à sa mission traditionnelle d’enseignement, mais est devenue une véritable composante des collectivités locales, interagissant activement avec les besoins de la société. Elle prend en charge ses préoccupations, tout en offrant des solutions et en participant à la proposition de nouveaux modèles économiques et sociaux.
Le ministre a précisé que l’économie locale se tournait de plus en plus vers les universités, qui jouent un rôle naturel et essentiel dans la création de valeur. Selon lui, l’université doit répondre à des besoins concrets, tout en contribuant à la recherche scientifique, à l’innovation et à la création d’entreprises. Cette approche permet à l’université de devenir un centre névralgique pour la génération de revenus, la transformation d’idées en produits et services, tout en générant des emplois.
Islam K.
