L’élection de la diplomate algérienne marque une étape importante dans la gouvernance de l’organisation panafricaine, avec une vision axée sur le renforcement de la coopération intra-africaine et l’amélioration de l’efficacité institutionnelle.
L’élection de l’ambassadrice algérienne Salma Malika Haddadi au poste de vice-présidente de la Commission de l’Union africaine (CUA), un poste d’importance stratégique au sein de l’organisation continentale, marque un tournant pour la diplomatie africaine. Sa victoire témoigne de manière éclatante de la confiance placée dans son leadership, sa vision stratégique et son engagement indéfectible au service des peuples africains.
En cette conjoncture incertaine ou l’Union africaine intensifie ses efforts pour concrétiser l’Agenda 2063, le rôle de Selma Malika Haddadi sera déterminant dans l’élaboration des politiques, le renforcement des cadres institutionnels et la conduite du programme de développement du continent. Son leadership est en passe de renforcer la position de l’Afrique sur la scène mondiale, de faire progresser l’intégration régionale et d’accélérer la croissance économique grâce à une gouvernance visionnaire. Peu après avoir prêté serment le samedi 15 février, Mme Haddadi s’est résolument engagée à renforcer la position mondiale de l’Union africaine (UA) et à assurer la mise en œuvre effective de son Agenda 2063, un plan directeur pour le développement durable et la transformation économique de l’Afrique, et dont l’initiative est de « faire taire les armes ». Soulignant que « ce poste est essentiel pour permettre à la Commission de l’UA, dirigée par le président et composée de commissaires de divers secteurs, de fonctionner efficacement et de faire avancer les aspirations collectives du continent », la diplomate a proposé une vision nouvelle enracinée dans son « dévouement à l’Afrique » ainsi que dans sa « loyauté » et son « engagement » envers l’UA. Aussi, En accord avec la vision stratégique à long terme de l’Afrique, Mme Haddadi s’est-elle engagée s’est engagée sur plusieurs fronts prioritaires, à savoir renforcer l’efficacité administrative et financière de la Commission, promouvoir les idéaux panafricains, et développer des partenariats stratégiques avec les institutions de développement du continent comme la BAD et l’Afreximbank ainsi que l’AUDA-NEPAD, en tant que principaux fournisseurs de projets et de fonds de développement. Elle a particulièrement insisté sur l’importance de consolider les liens entre la Commission et les États membres de l’UA. Outre le renforcement de la gestion administrative et financière de la Commission de l’UA afin d’instaurer la culture d’efficacité et de transparence à tous les niveaux, Mme Haddadi s’est engagée à promouvoir les principes du panafricanisme et de l’unité africaine.
Un acquis pour l’Algérie
Revenant sur son élection, Selma Malika Haddadi a déclaré que « ma victoire à la vice-présidence de la Commission de l’UA est un nouvel acquis pour l’Algérie sous la conduite du président de la République Abdelmadjid Tebboune » tout en exprimant sa gratitude au président de la République ainsi qu’au ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, pour la confiance placée en sa personne. « Je serai une digne représentante de l’Algérie à l’Union africaine », a-t-elle assuré.
Pour Mme Haddadi, cette élection reflétait « la place de l’Algérie et sa profondeur africaine », mais « témoigne, également, de la confiance placée par les pays africains en elle et en sa direction judicieuse ». Et de souligner que l’Algérie « a toujours joué un rôle prépondérant au sein de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) et maintenant au sein de l’Union africaine (UA). Nous allons poursuivre ce travail pour hisser son nom et son drapeau à travers notre direction clairvoyante de l’organisation, tant sur le plan administratif que financier. Nous serons toujours à la hauteur des attentes ». L’Algérie jouant un rôle central dans la promotion de l’unité et de la diplomatie africaines, l’élection de Mme Haddadi réaffirme l’influence du pays au sein de l’UA et son engagement à soutenir les initiatives panafricaines. Preuve de l’intérêt que porte l’Algérie à l’Afrique, le Président Tebboune s’est déplacé lui-même à Addis-Abeba où il a assisté aux travaux du sommet africain. Il a annoncé, vendredi 14 février, une aide d’un million de dollars au Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) afin de relancer cette structure de l’Union africain. L’élection de Selma Malika Haddadi devrait apporter une approche dynamique de la gouvernance au sein de l’UA, favoriser une collaboration renforcée entre les États membres et renforcer le positionnement de l’Afrique dans les affaires internationales. Pour rappel, Mme Haddadi succède à la Rwandaise Monique Nsanzabaganwa, dont le mandat est arrivé à terme, après avoir vaincu la candidate marocaine, éliminée au sixième et avant-dernier tour, et après le retrait des candidates libyenne, au premier tour, et égyptienne au troisième.
Synthèse Badis B.