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La France des Lumières ou des Chimères ?

La scène politique française, actuellement jonchée de scandales et d’excès indécents, atteint des sommets d’inquiétude.

Il est impératif d’examiner les propos outranciers du fils d’un personnage controversé, Nicolas Sarkozy, dont l’héritage est assombri par une arrogance inouïe.

Cet héritier d’une lignée aguerrie aux provocations ne rechigne pas à formuler des assertions défiant l’entendement et les limites de la décence.

Le cœur de cette problématique dépasse les simples déclarations d’un jeune homme façonné par un père assassin dont les pratiques sont questionnables.

Il soulève également le rôle dissonant de la presse française, se présentant comme le bastion d’une éthique solide.

Comment la mise en avant de telles valeurs peut-elle coexister avec la diffusion de propos aussi outrageants ?

La presse, supposée être la gardienne des valeurs sociales et de la morale, semble devenir complice d’un discours qui entache la société française.

En s’abaissant à la vulgarité pour accroître leur audience, ces médias sacrifieraient-ils la dignité sur l’autel du sensationnalisme ?

Il est révélateur que la presse algérienne, empreinte de responsabilité, n’ait jamais osé publier de tels propos incendiaires à l’égard d’une autre nation. Sachant qu’inciter à brûler une ambassade est un acte terroriste.

Les autorités algériennes, conscientes des conséquences potentielles, auraient réagi promptement à une telle agression verbale. Cela entraîne une profonde question sur la culture de la tolérance en France : le silence des autorités face aux outrances de Sarkozy junior constitue-t-il une approbation implicite ?

Le principe selon lequel “qui ne dit rien consent” se transforme alors en complice silencieux des dérives.

La presse aurait pu, à travers un langage raffiné et des stratégies argumentatives pertinentes, dénoncer ces propos avec fermeté. Au contraire, leur silence ouvre la voie à une banalisation inacceptable de la violence.

Si cette culture de la provocation grotesque devait continuer à proliférer, la société française risquerait de se perdre, s’éloignant des valeurs d’éthique et de respect qui l’ont théoriquement définie.

Il est d’une importance vitale de résister à cette dérive, de rappeler à chacun l’impact des mots et leur pouvoir de façonner la réalité. Les sages nous enseignent que «le langage est une épée à double tranchant».

Il est donc impératif d’utiliser, nous journalistes algériens, cette arme avec prudence et discernement, afin que notre société n’aille pas vers un désastre discursif à l’image de la société française.

Une approche responsable est attendue tant de la presse que des institutions.

L’indécence et l’absence de décence dans les discours relayés par certains médias français devaient inciter à une réflexion profonde afin de ne pas laisser la vulgarité s’installer encore plus dans leurs discours public.

La France doit reconnaitre l’urgence de renouer avec les fondements d’une société respectueuse, où les mots portent non seulement un sens, mais également une lourde responsabilité… surtout à l’adresse d’un pays comme l’Algérie.

Samir Méhalla

Samir Mehalla

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