Actualité

Réduction de l’âge de la retraite pour les enseignants: El Bina salue

Le Mouvement El Bina, par la voix de son président Abdelkader Bengrina, a salué les décisions issues du Conseil des ministres, réuni dimanche sous la présidence du Chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune.

Parmi les mesures phares annoncées figurent la réduction de trois ans de l’âge de départ à la retraite pour les enseignants du secteur de l’éducation et l’extension du congé de maternité à cinq mois pour toutes les mères.

Dans un communiqué officiel, El Bina a qualifié ces décisions d’« avancées significatives » en matière de droits sociaux, soulignant qu’elles répondaient aux attentes légitimes des travailleurs et traduisaient « la volonté politique » du Chef de l’État d’honorer ses engagements électoraux.

Le parti considère ces réformes comme « une étape clé » vers une meilleure prise en charge des préoccupations des enseignants et des familles, dans un contexte marqué par de nombreuses revendications sociales.

Si ces mesures ont été globalement bien accueillies, elles restent en deçà des attentes exprimées par plusieurs syndicats du secteur de l’éducation. Ces derniers militent depuis plusieurs années pour une réforme plus profonde du système de retraite.

Ils réclament notamment la suppression de toute condition d’âge pour le départ à la retraite, considérant que la pénibilité du métier d’enseignant justifie une telle mesure.

En outre, les syndicats demandent l’inclusion des employés des laboratoires d’éducation parmi les métiers pénibles. Selon eux, ces personnels, bien que moins visibles, exercent une fonction essentielle dans le système éducatif et sont exposés à des conditions de travail particulières qui justifieraient un aménagement spécifique de leur retraite.

Le gouvernement semble ainsi privilégier une approche progressive en matière de réforme du système de retraite et des droits sociaux. La réduction de l’âge de départ pour les enseignants et l’extension du congé de maternité marquent un premier pas, mais la pression syndicale pourrait conduire à d’autres ajustements à l’avenir.

Les débats autour de la pénibilité de certains métiers et de la nécessité d’un cadre plus flexible pour le départ à la retraite risquent donc de se poursuivre, d’autant que la question touche plusieurs autres secteurs d’activité. Reste à savoir si le gouvernement sera prêt à aller plus loin dans les concessions aux travailleurs ou s’il maintiendra une approche plus restrictive, privilégiant l’équilibre budgétaire et la soutenabilité du régime de retraite.

R.N.

Rédaction

About Author

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Journal algérien spécialisé en économie, politique et actualités variées.

Crésus @2024. All Rights Reserved.