La préparation du scrutin pour le renouvellement partiel des membres élus du Conseil de la Nation se poursuit.
À un mois du vote « indirect uninominal majoritaire à un tour », prévu le 9 mars, le président par intérim de l’ANIE (Autorité nationale indépendante des élections) a organisé, samedi, une nouvelle réunion avec les « coordinateurs » de chacune des 58 wilayas.
Karim Khalfane, selon un communiqué de l’Autorité indépendante, a « suivi un exposé sur le déroulement du processus », notamment sur la réception, l’enregistrement et la validation des candidatures. L’Autorité indépendante, qui communique régulièrement sur les préparatifs, avait fait savoir le 6 février (jeudi) que « 32 dossiers » de candidatures ont été « rejetés », certains pour « lien avec des milieux financiers corrompus » ou pour des « affaires suspectes».
En effet, la préparation et le déroulement du scrutin, ouverts aux élus des Assemblées Populaires Communales (APC) et des Assemblées Populaires de Wilaya (APW), obéissent aux conditions fixées par l’ordonnance « 21-01 », portant lois organiques relatives au régime électoral.
Le président par intérim de l’ANIE, Khalfane, selon le même communiqué, a en ce sens rappelé aux responsables chargés de la supervision du vote au niveau local l’importance du « suivi de tous les aspects légaux et des procédures régissant le processus » afin de garantir « la réussite de l’échéance ».
Très concrètement, le dernier bilan des opérations de « retrait des formulaires de candidatures », de « dépôt des dossiers » et de validation montre que « 359 formulaires de déclaration de candidature ont été retirés » jusqu’au 6 février.
Sur ce total, l’ANIE explique que « 177 dossiers de candidature » ont été déposés à son niveau. Les vérifications ont abouti à « l’acceptation de 99 dossiers de candidature », tandis que 46 dossiers sont « toujours en cours d’examen ». Toutefois, l’Autorité indépendante signale aussi que « 32 dossiers ont été refusés ».
En cause : « l’absence de certificat de recommandation signé par le premier responsable du parti » pour 18 cas. Mais aussi des « liens avec des milieux financiers corrompus et des affaires suspectes » identifiés dans dix dossiers de candidature. Les quatre autres refus ont quant à eux été motivés par des défauts de justification de la situation du candidat « vis-à-vis de l’administration fiscale ». L’ensemble de ces critères et motifs de refus sont, pour rappel, listés par l’article 221 de l’ordonnance « 21-01 ».
Pour rappel, le Conseil de la Nation renouvelle tous les trois ans « la moitié » de ses 174 membres, qu’ils soient élus ou nommés par le Président de la République.
En ce sens, le vote prévu le 9 mars prochain concerne un total de 58 sièges, soit la « moitié des deux tiers » des sénateurs élus. La moitié du « tiers présidentiel », soit 24 sièges, sera également renouvelée conformément à la loi en vigueur.
Quant à la « couleur politique » des premiers candidats dont les dossiers ont été acceptés, l’Autorité indépendante fait savoir que sur les 99 dossiers validés, « 59 ont été déposés par des candidats indépendants » et « 40 sont parrainés par 8 partis politiques ».
À ce propos, il est à rappeler que neuf partis siègent actuellement au Conseil de la Nation. Les principaux groupes, le FLN et le RND, occupent respectivement 54 et 22 sièges sur les 174 que compte la chambre haute du Parlement. Leurs responsables nous précisaient récemment qu’ils espèrent renforcer leurs positions.
Le RND vise en ce sens « 25 sénateurs, voire même davantage », selon le conseiller chargé de la communication du parti, BelkacemDjir.
Du côté du FLN, le chargé de communication du parti, Nadir Boulegroune, nous déclarait : « Nous avons 34 sénateurs sortants. Nous espérons renforcer notre majorité, conserver les sièges des élus dont le mandat est terminé et, pourquoi pas, obtenir de nouveaux sièges. »
Les deux partis majoritaires au Conseil de la Nation ont toutes les chances de réussir leur pari. Le FLN est aussi la première force politique au niveau des assemblées locales avec plus de 5 300 élus, suivi de très près par le RND, qui compte plus de 4 600 élus.
Nadir K.