Réunis, hier, en session extraordinaire, pour débattre des avant-projets de loi relatifs aux partis politiques et aux associations ainsi que celui en rapport avec les codes de la commune et de la wilaya, les membres du Conseil national du FFS ont, soulevé des préoccupations portant notamment sur l’impact de ces réformes sur la démocratie et la pluralité politique ainsi que sur le pouvoir local et le rôle des corps intermédiaires dans la construction de l’équilibre sociétal.
En effet, dans son allocution à l’ouverture des travaux, le Premier secrétaire du parti, Youcef Aouchiche a estimé que «ces lois, censées organiser et régir, en partie, la vie publique, politique et institutionnelle du pays, suscitent une inquiétude légitime et soulèvent de nombreuses interrogations sur les intentions du pouvoir politique en place à travers ces réformes».
Et de préciser que «ces préoccupations sont motivées par la philosophie et l’esprit de ces textes qui tendent à soumettre la société à un contrôle quasi absolu. Ils traduisent une volonté manifeste d’embrigadement de la société, de contrôle total des libertés fondamentales et d’affaiblissement des partis politiques, pourtant essentiels à la vie démocratique».
Or, selon YouefAouchiche, «la conjoncture nécessite une approche différente, une approche exclusivement politique, libérée des tentations autoritaires et du bricolage administratif et bureaucratique. Car il y a lieu de souligner que la fermeture engendre des tensions».
C’est pourquoi, selon ce dernier, «nous réitérons nos appels en direction du pouvoir afin d’adopter une démarche politique qui permette de restaurer l’espoir et la confiance envers les institutions publiques et envers la politique en général. Il est crucial, à ce stade, alors que le pays fait face à d’immenses défis, de prendre conscience de la nécessité d’un changement de cap».
Etayant son argumentaire, Youcef Aouchiche a souligné que «ces avant-projets de lois sur les associations et les partis, dans leurs versions actuelles, marquent une régression et constituent une remise en cause de la pluralité et des principes d’autonomie des partis, donc des avancées démocratiques.
Car pour premier secrétaire du FFS «les partis politiques ont un rôle incontestable à jouer dans la régulation de la société lorsqu’ils sont libres de fonctionner dans un cadre d’ouverture, de pluralité et d’autonomie. Les partis deviennent des instruments essentiels de la gouvernance et de l’organisation démocratique. Ils sont le reflet de la volonté populaire et les garants de la démocratie».
Ferhat Z.
