Programmé jusqu’au 8 février, le salon « SIPHAL-2025» a ouvert ses portes hier matin au niveau du Palais des Expositions des Pins Maritimes (SAFEX). La manifestation internationale, dédiée au «développement du secteur de la pharmacie en Algérie», réunit un total de «170 exposants, dont 60% sont nationaux».
Des professionnels spécialisés, notamment, dans la production des traitements, la recherche ou encore la parapharmacie, la phytothérapie voire même la fabrication des emballages spéciaux pour les médicaments participent à cette édition dont la thématique centrale est la «question prioritaire» de la lutte contre le cancer et la prise en charge des personnes atteintes.
En ce sens, le créateur et directeur du salon, le pharmacien Yacine Louber, nous a déclaré en marge du lancement de la manifestation, que le choix d’axer le salon, «et son programme de conférences», sur la prise en charge du cancer, vise à accompagner l’action du ministère de la santé. Ainsi, l’ouverture du «SIPHAL-2025» coïncide avec la célébration, les 4 février, de la «journée internationale du cancer».
Mais il s’agit surtout, ajoute Yacine Louber, d’appuyer la «priorité absolue accordée par les plus hautes autorités du pays, avec à leur tête le Président de la République, pour l’amélioration de la prise en charge des patients atteints de cancers» en Algérie.
Ainsi, le secteur de la « pharmacie au sens large (…) les producteurs, les distributeur ou encore les chercheurs…» sont tous appelés à accompagner «le nouveau plan contre le cancer élaboré par la Commission nationale de prévention et de lutte installée à cette effet», et placée sous la direction du Professeur Adda Bounedjar.
Le «rôle du pharmacien y est, bien entendu, central», explique notre interlocuteur, en soulignant que dans tout système de santé, le «pharmacien qu’il soit hospitalier ou officinal» reste l’un des acteurs les plus « proches du patients».
Et concrètement, Yacine Louber se félicite que le secteur de la production pharmaceutique a déjà fortement investi dans la fabrication des traitements anti-cancer. «Nous avons aujourd’hui dix laboratoires engagés dans la production de médicament anti-cancéreux (…) et beaucoup d’autres projets sont en cours, certains dans la branche des biotechnologies ». Une réorientation de la production nationale du médicament, dont les effets sont de plus visibles. A l’heure actuelle, explique le directeur du salon, « des dizaines » de molécules produites par les laboratoires nationaux sont sur le marché ».
Et l’arrivée à maturité des « projets approuvés » par les autorités « permettra une meilleure prise en charge de nos malades». Dans cette logique, il a expliqué que le soutien de l’Etat au secteur de la pharmacie, et plus largement de la santé, est devenu une réalité.
Le directeur du salon, lance en ce sens : «tous les efforts sont consentis par les plus hautes autorités du pays».
Le salon « SIPHAL-2025 » étant lui-même soutenu par deux secteurs ministériels, placé sous le parrainage du ministre de la santé et du ministre de l’industrie pharmaceutique», a-t-il précisé.
En ce sens, il apparaît aussi que la production du médicament a réussi à se hisser parmi les secteurs économiques qui enregistrent les plus forts taux de croissance. L’évolution du salon «SIPHAL» est à ce titre révélatrice, note le responsable.
«La première édition avait eu lieu en 2008, a cette époque la majorité des laboratoires que l’on accueille aujourd’hui, n’existaient pas encore (…) l’industrie pharmaceutique était à ses débuts, avec environ une trentaine de laboratoire», a-t-il précisé.
La situation est aujourd’hui bien différente. Yacine Louber, déclare en effet que le pays compte plus de 200 laboratoires. «Leurs productions couvrent au moins 75% des besoins du pays, et ce chiffre est en progression (…) un des buts de notre salon est d’ailleurs de travailleur au renforcement du secteur, en appuyant les efforts et en permettant les échanges entre professionnels», s’est-il réjoui. Près d’une trentaine de conférences et rencontres sont en effet prévues par les organisateurs.
Nadir K.