Que se passe-t-il dans nos collèges et lycées ? «Les vieux contre les jeunes»… Ça fait rage sur TikTok.
Les parents d’élèves, où sont-ils ? L’Etat, que fait-il ? Au lieu de traiter le problème dans sa globalité, d’agir avec la rigueur de la loi, il nous sort à chaque occasion, sans considérer réellement le caractère urgent et dangereux de la situation, des chiffres «encourageants», de réussite encadrée par le «seuil».
«El ɛataba» qui appelle forcément à des cours de soutien dans des garages vétustes ou à des abandons massifs, le repos «pédagogique» étant largement remis en cause, avec un programme certes chargé mais dont les détracteurs ne sont pas étrangers à la dégradation de la situation. Ils profitent allègrement justement de ce genre de «détails» pour envenimer la situation.
Gravissime situation. Bien que la sagesse l’ait emporté et le calme est un tant soit peu revenu, grâce à une prise de conscience des dangers qui guette l’école, parents est responsables ayant pris le soin d’agir pour stopper l’hémorragie, le problème demeurera intact tant que des mesures strictes ne sont pas prises.
D’autant plus que cette «épidémie» risque de se propager à d’autres secteurs névralgiques. Des grèves sporadiques sont annoncées lesquelles souvent sont tenues dans le non-respect de la loi et le choix du timing n’est jamais fortuit.
Bien que des décisions puissent être remises en cause, n’est-il pas dans l’intérêt de tous de privilégier le dialogue ? Qui tire les ficelles ? À qui profite l’anarchie ?
Souvent embusqués au sein de partis politiques d’organisations syndicales ou même d’institutions étatiques, bien des énergumènes aux objectifs inavoués tentent de détourner l’attention sur l’essentiel pour l’orienter vers des terrains minés.
Lorsque via une vidéo virale largement partagée sur les réseaux sociaux, on entend de la bouche d’une jeune fille de 12 ou 13 ans, acculée par un micro d’une chaîne TV qui n’est pas à ses premiers dire naïvement, avec un joli sourire empreint de timidité et… de conviction que les élèves sont fatigués, qu’ils aiment avoir encore plus de vacances, encore et encore, qu’ils ne veulent plus, dans une situation qui les dépasse,… carrément étudier, on est en droit d’être inquiets.
Sérieusement inquiets pour un système éducatif qui peine, il faut le souligner, à se relever, s’adapter et évoluer, en dépit des bonnes volontés de réformes. Pour cette nouvelle génération qu’on nous présente comme une relève pour le pays, il est plus que vital, dans ce capharnaüm, de préserver toutes ces âmes innocentes qui ne demandent en fin de compte qu’à évoluer sereinement dans…«l’Algérie nouvelle et triomphante».
Il est plus que vital de donner un coup de pied dans cette fourmilière grouillante de mauvaises intentions. Il y va de l’avenir de toute une génération.
A.I.
