La géopolitique au Moyen-Orient, déjà complexe, se retrouve plongée dans un tourbillon d’absurdité, teinté d’une tragédie humaine abyssale.
Les récentes manigances du couple Trump-Netanyahu, dans un glissement sordide vers l’acceptation d’un cessez-le-feu, tandis que le génocide palestinien se poursuit sans relâche, mettent en lumière une stratégie machiavélique.
Alors que les chiffres évoquent plus de 50 000 Palestiniens, parmi lesquels des femmes, des enfants, des malades, et des personnes âgées, victimes d’une extermination orchestrée avec une cruauté implacable, la sphère avec laquelle ils jouent se pare du vernis fallacieux de la paix.
Les tueries, retransmises en direct sur les chaînes nationales, témoignent d’une barbarie indécente, où l’humanité semble avoir perdu toute son essence.
La tuerie, prélude d’un projet machiavélique.
Ce projet inique que Trump semble œuvrer à mettre en œuvre, consiste en un dépeuplement de Gaza, avec la perspective macabre de transférer ses habitants vers l’Égypte ou la Jordanie.
Cette stratégie, qui s’apparente à une véritable épuration, ambitionne de reconstruire un pays meurtri, non pas pour garantir la dignité de ses citoyens, mais pour en faire un présent empoisonné aux sionistes.
Une démarche qui ne fait qu’accroître la liste déjà bien fournie des trahisons envers les Arabes et les Palestiniens. La condescendance grossière avec laquelle Trump envisage les peuples arabes, les percevant comme les idiots de la planète, a atteint des sommets d’inanité.
Dans cette danse macabre, la requête de Trump à Mohammed ben Salmane (MBS) pour un investissement faramineux de mille milliards de dollars s’inscrit dans un cadre où la recherche d’une domination hégémonique atteint son paroxysme.
En exposant son exigence comme s’il détenait une quelconque légitimité, il feint d’ignorer que dans certaines régions du globe, de nombreuses communautés arabes et musulmanes sont en proie à la famine et à la désespérance. Cette approche, fondée sur une illusion de puissance et de contrôle, ne fait qu’exacerber les frustrations et la colère qui grondent au sein des nations arabes.
La question se pose inéluctablement : sur quels ressorts se base-t-il pour imposer sa volonté tyrannique ? Quel principe de droit international, si ce n’est celui des plus forts, lui permet de naviguer dans ces eaux obscures de l’impérialisme contemporain ?
L’arrogance de Trump, doublée d’une soif insatiable de pouvoir, éclaire d’une lumière crue la nature même de ses ambitions.
Il est impératif d’interroger les réactions du Hamas et des différentes factions de résistance palestinienne face à un Trump, dont la vision est aveuglement guidée par une cupidité sans borne et une allégeance manifeste au sionisme.
Comment les Arabes, qui ont signé des accords de normalisation avec les sionistes, percevront-ils ces manigances ?
Quelle est la réaction des autres nations arabes, qui se retrouvent piégées dans un entrelacs de promesses non tenues et de mouvements diplomatiques labyrinthiques ?
La communauté internationale, par ailleurs, est à l’aube d’un tournant décisif. Alors que 130 nations reconnaissent la Palestine et soutiennent l’idée de deux États, une fracture se creuse entre la rhétorique de la paix et la réalité enchâssée dans une guerre perpétuelle.
La volonté, ou le refus, d’accepter les propositions de Trump, ne sera pas uniquement une question de survie pour le peuple palestinien, mais également un défi à l’encontre d’une domination fourbe que l’histoire se doit de condamner.
En somme, la tragédie palestinienne, exacerbée par les manœuvres cyniques de Trump et Netanyahu, illustre la nécessité d’un renouveau dans les discours et les actions internationales, un retour à un respect inconditionnel des droits de l’homme et des principes de justice qui doivent gouverner les relations entre les nations.
Les acteurs sur la scène mondiale doivent se rendre compte que les véritables élites de ce monde ne se définiront pas par leur pouvoir, mais par leur capacité à embrasser l’humanité, au- delà des dogmes et des préjugés.
Les événements tragiques qui se déroulent devant nos yeux doivent, sans délai, nous inciter à repenser et redéfinir notre engagement envers un avenir où règnent la dignité et le respect pour tous.
S. Méhalla