L’Europe, et plus particulièrement la France, est en proie à une inquiétude palpable face à la montée d’un Donald Trump qui, avec ses œillères, ne regarde que vers l’Amérique.

Cette vision étriquée du monde semble ignorer que la grandeur des États-Unis est souvent perçue comme inversement proportionnelle à l’épanouissement des autres nations. Ainsi, l’Europe tremble, redoutant que les ambitions mercantilistes de Trump ne détruisent l’équilibre déjà fragile de son économie.

Le rapport gouvernemental français du 20 janvier dernier souligne ce malaise, appelant à une refonte significative des réglementations européennes pour retrouver une compétitivité mise à mal par la déréglementation agressive qui caractérise l’administration Trump.

Dans ce climat international de concurrence exacerbée, où l’égoïsme économique des États-Unis désavantage les entreprises européennes, il semblerait que l’Europe récolte finalement ce qu’elle a semé avec des normes imposées aux autres pays pour bloquer le commerce.

«Qui sème le vent récolte la tempête» : les politiques non coopératives de certains pays semblent porter leurs fruits amers, affectant gravement l’économie de l’Union.

La réaction française repose sur deux axes centraux :

Une «pause réglementaire massive» afin de simplifier le cadre réglementaire en vigueur. Le gouvernement français estime que l’excès de réglementation freine la croissance et la compétitivité des entreprises. Un moratoire sur certaines régulations donnerait l’opportunité de faire le point, d’éliminer les incohérences et de créer un environnement plus propice aux affaires.

Cette démarche est présentée comme essentielle pour attirer les investissements et relancer la dynamique économique, alors même que, paradoxalement, l’Europe semble s’enliser dans ses propres contraintes.

Une révision des réglementations récentes face aux réalités du marché international. Le rapport met en lumière l’inadéquation de certaines lois européennes, surtout celles touchant aux critères ESG, dans le contexte de la déréglementation proposée par Trump.

Ce déséquilibre concurrentiel, où les entreprises européennes se voient appliquées des normes plus strictes que leurs concurrents américains, pose un défi majeur. La France appelle ainsi à une adaptation des réglementations, pour éviter que l’Europe ne se complaise dans un cadre qui pourrait s’avérer autodestructeur.

La France plaide pour un rééquilibrage du terrain de jeu en Europe. Face à une vague de dérégulation américaine, il est vital d’assouplir et d’adapter la réglementation européenne afin de préserver la compétitivité et de stimuler la croissance.

L’objectif n’est pas de renoncer aux préoccupations environnementales ou sociales, mais plutôt de rendre ces réglementations plus efficaces et adaptées à un contexte international en pleine mutation.

Dans ce cadre, l’Europe doit se souvenir qu’un vieux proverbe dit : «Il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier» — une leçon précieuse alors qu’elle navigue dans les hautes eaux troubles de l’économie mondiale.

Samir Méhalla