EDITO

Rendons justice à notre jeunesse

Dans une époque où l’éducation devrait représenter la pierre angulaire du développement de la jeunesse, il est profondément choquant de constater l’odieuse instrumentalisation des élèves à des fins politiques.

Les écoliers, collégiens et lycéens, au lieu de se concentrer sur leur apprentissage et aspiration académique, sont transformés en outils dociles pour servir des agendas politiques dévoyés …et autres intérêts cachés.

Cette manipulation honteuse par des adultes irresponsables décrit une dérive éhontée qui doit être condamnée avec la plus grande sévérité.

En plongeant dans les méandres de ces pratiques scandaleuses, il est urgent de se questionner : comment en sommes- nous arrivés là ?

Les enfants, que l’on suppose à l’abri de la férocité politique, se voient entraînés dans un monde qui ne devrait jamais faire partie de leurs préoccupations juvéniles. Leur innocence sacrifiée sur l’autel de l’avidité et de l’ambition politique de certains n’est autre qu’un crime moral indigne d’une société qui se veut civilisée et protectrice.

Prenons par exemple les manifestations récentes où des élèves, à peine conscients des enjeux complexes, boudent les bancs d’écoles pour des causes souvent mal comprises.

Ils deviennent les marionnettes d’aiguillons politiques calculant cyniquement l’impact d’un cortège d’enfants sur les médias et l’opinion publique.  Comment justifier une telle mise en scène sordide ?

Lorsque l’éducation est détournée pour devenir un simple faire-valoir des ambitions personnelles, le tissu même de notre société est en danger.

Au lieu de se retrouver devant des tableaux noirs, ou verts, de partager des idées et de développer un esprit analytique, ces jeunes esprits sont forcés dans un cadre conflictuelle où ils ne devraient jamais être impliqués. Les architectes de ces manipulations perfides manquent gravement à leur devoir de protection envers la jeunesse.

Ils rompent le contrat social tacite qui vise à préserver l’environnement éducatif en tant que sanctuaire inviolable dédié à leur épanouissement. Il est impérieux que chaque membre de la société, qu’ils soient éducateurs, parents, ou leaders d’opinion, fasse un examen de conscience profond.

Quelle image projetons-nous à nos enfants lorsque ceux censés les guider et les protéger exploitent leur naïveté à leurs propres fins ? Ne nous leurrons pas. Cette dynamique destructrice ne fera que s’intensifier si elle n’est pas combattue avec détermination.

L’éducation doit redevenir le sanctuaire protégé qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être. Les instigateurs de ces machinations politiques avilissantes doivent être confrontés à la pleine rigueur d’une critique publique et de sanctions appropriées.

Il est de notre devoir, à tous, de restaurer et de protéger l’intégrité de l’environnement éducatif pour que chaque enfant ait le droit inaliénable de grandir, d’apprendre et de rêver librement, sans être entravé par l’opportunisme et l’intérêt personnel de ceux qui devraient plutôt œuvrer à leur bien-être. Rendons enfin justice à notre jeunesse.

S. Méhalla

Rédaction Crésus

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