Après 15 mois d’agressions sionistes, dans un contexte de destruction massive et de famine meurtrière, causant près de 47 000 martyrs palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, dans l’une des pires catastrophes humanitaires au monde, un accord de cessez-le-feu est entré en vigueur hier où de scènes de liesses ont marqué la joie des Palestiniens dès l’annonce de la bonne nouvelle.
Or, sournoiserie oblige, peu avant l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le feu, les forces d’occupation ont continué leurs bombardements sur plusieurs zones de la bande de Ghaza, faisant 11 martyrs et des dizaines de blessés.
Joint hier par « Crésus », l’enseignant universitaire et spécialiste en philosophie politique, le professeur Abderrahmane Bencheriet a estimé que « la conclusion par la résistance palestinienne d’un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza avec l’entité sioniste est une victoire politique, diplomatique et militaire », notant que « cet accord a fait échouer le projet sioniste et ceux qui suivent son chemin parmi les pays en voie de normalisation »,
Aussi, selon notre interlocuteur : « l’Accord de cessez-le-feu changera désormais la donne au Moyen-Orient et donnera davantage d’espoir au peuple palestinien ».
Et d’ajouter que « la victoire héroïque et l’adhésion autour de la résistance palestinienne ont pu changer l’équilibre des forces dans cette agression sioniste qui dure depuis plus de 15 mois avec son lot de morts et de blessés».
Interrogé sur la soumission de l’entité sioniste en signant l’accord de cessez-le-feu, notre interlocuteur a souligné que « ce résultat résulte de la résistance vaillante et la détermination légendaire des combattants de résistance face à l’armée sioniste basée sur la brutalité, la destruction, le meurtre et la famine ».
Pour le professeur Abderrahmane Bencheriet, la résistance palestinien « a vaincu le projet sioniste et son armée, et prouvé ses capacités à vaincre la guerre idéologique menée par Netanyahou, en déjouant le récit selon lequel l’armée sioniste est invincible ».
Interrogé sur le rôle de l’Algérie dans cet accord de cessez-le feu, Abderrahmane Bencheriet a indiqué que « cet accord n’aurait pas été possible sans la bataille diplomatique qui a joué un rôle majeur dans la réalisation de cette victoire », non sans souligner que « l’Algérie, à travers son adhésion non permanente au Conseil de sécurité, a œuvré pour faire avancer la question palestinienne à plus d’un titre en dénonçant les agissements criminels de l’entité sioniste ».
Concernant la déclaration faite par Donald Trump, à la veille de son retour à la Maison Blanche, à savoir que « la guerre doit cesser mais nous continuerons à faire ce qu’il faut », le professeur Abderrahmane Bencheriet a indiqué que « Donald Trump est quelqu’un de pragmatique, il n’a pas la même vision que son prédécesseur Joe Biden, notamment en matière de politique étrangère. L’on peut analyser cette déclaration en estimant qu’il considère cette accord de cessez-le feu comme une opportunité de rafler de gros marchés dans les pays du Golfe et marquer son retour à la présidence par une victoire diplomatique dans un conflit qui dure depuis des lustres ».
De son côté, l’analyste politique, Abdelhakim Bougherera a estimé que « Donald Trump a réalisé en peu de temps ce que ni l’ONU, ni les organisations internationales des Droits de l’homme n’ont réussi à faire ».Et de préciser que « son envoyé spécial au Moyen Orient, Steve Witkoff, s’est distingué par sa méthode en pressant Benyamin Netanyahou afin d’obtenir un accord de cessez-le-feu entre l’entité sioniste et le Hamas ».
Désireux de savoir si le soutien affiché de l’Algérie à la cause palestinienne, notamment depuis son adhésion au Conseil de Sécurité de l’ONU a eu une relation de cause à effet pour arriver à cet accord de cessez-le feu, notre interlocuteur a indiqué que « en effet, la mission diplomatique algérienne à l’ONU n’a cessé de convoquer des réunions au Conseil de sécurité consacrées à la Palestine et en particulier à la situation à Ghaza en appelant à un cessez le feu immédiat et permanent ainsi que la libération de tous les détenus et la garantie de l’acheminement de l’aide humanitaire et des besoins médicaux ».
Ferhat Zafane