Culture

«Le Couscous, racines et couleurs d’Algérie» : Yasmina Sellam présente son  livre

Yasmina Sellam, l’auteure du livre «Le Couscous, racines et couleurs d’Algérie», a présenté son ouvrage, hier, à la Librairie Chaib Dzair, devant le public et les médias. Ce magnifique livre de 119 pages propose un voyage culinaire, historique et géographique.

Selon l’auteure, «ce livre dont je suis fière répond à des questionnements que tout Algérien s’est posé sans savoir où trouver la réponse». Elle a précisé dès le début que sa publication «n’est pas un livre de recettes, mais un livre fondé sur des faits d’histoire, visant à nous éclairer sur notre alimentation passée et sur les raisons de sa particularité actuelle».

L’auteure souligne que l’Algérie possède une gastronomie, mais aussi une cuisine traditionnelle de ménagère. «Personnellement, je me considère comme une ménagère et je suis fière de l’être. Je tiens cela de ma mère, qui elle-même le tient de la sienne. Elles ont fait la cuisine uniquement avec leur sensibilité. Aujourd’hui, il n’est plus question de faire ce type de gastronomie pour promouvoir notre patrimoine», a-t-elle expliqué.

Elle a ajouté : «Il est primordial d’impliquer les règles internationales et celles de l’universalité pour qu’elle devienne une gastronomie à part entière, capable de prétendre à des classements mondiaux. » L’auteure a également abordé les classements gastronomiques, en évoquant la tendance à présenter la cuisine française comme la meilleure.

«Je ne sais pas sur quelle base ces jugements sont faits. Peut-être que moi, étant Algérienne, ou ma voisine du Mali, pensons le contraire. Il faudrait que ces classements soient régis différemment, ou même qu’on s’en passe», a-t-elle déclaré.

Elle a ajouté : «Nous avons le droit de classer uniquement des recettes et des plats selon des critères diététiques, universitaires ou de qualité des produits.»

Yasmina Sellam pense également que «le classement des gastronomies n’est pas évident, car nous ne pouvons pas juger si un terroir est meilleur qu’un autre. Tous les terroirs sont bons, car ils appartiennent à l’humanité. Pour faire ces classements, il nous faut des échantillons et des personnes pour goûter. Sur sept milliards de personnes sur Terre, trois cents ne peuvent pas être crédibles», a-t-elle précisé.

Publié en 2022 aux éditions Anep, le livre de Yasmina Sellam (110 pages), entamé vers 2013/2014 et achevé en 2016, est «le fruit d’un travail de recherche et de documentation sur l’histoire de l’alimentation depuis la préhistoire», selon l’auteure.

Ferhat Zafane

Ferhat Zaafane

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