Le virage à droite, qu’a désormais pris la France, dans ses relations avec l’Algérie, ne date pas d’aujourd’hui. Il remonte au lendemain de l’Indépendance chèrement acquise.
L’extrême droite autrefois marginalisée et insignifiante en France ayant pris des gallons, les langues commencent depuis un certain temps à se délier. Les nostalgiques de l’Algérie française et les promoteurs des «bienfaits de la colonisation» et son «rôle positif» reviennent à la charge à chaque fois que l’Algérie sort la tête de l’eau.
«Ce rôle positif» qui allait être… promu en loi en 2005, est remis tout récemment au gout du jour par l’actuel président français, Emanuel Macron qui estime que l’Afrique a «oublié» de remercier la France. Ce paternalisme arrogant dont l’origine remonte aux lendemains des indépendances, a certainement beaucoup contribué dans la montée en flèche de l’extrême droite en France qui s’exprime aujourd’hui à visage découvert, sans risque de «mise au point» ni de poursuites.
Surtout lorsqu’il s’agit de l’Algérie qui était à l’avant-garde des mouvements de libération. Une Algérie libre, indépendante dont la souveraineté tout comme les positions courageuses, dérangent au plus haut point. À tel point que la classe politique française dominée aujourd’hui par le racisme et l’islamophobie, chevaux de bataille de l’extrême droite orchestre de façon honteuse des attaques programmées contre un pays qui ne se laisse pas faire.
Le moindre prétexte est le bienvenu pour mener à bien ces basses besognes. Alors, à longueurs de colonnes sur les journaux ou de directs sur les plateaux de télévisions toutes ou presque inféodées à l’extrême droite, les Xavier Driencourt (un habitué) and co, affutent leurs armes peaufinent leurs stratégies pour expliciter le bienfondé de leur « théories ».
Bien évidemment ces attaques à répétition et pas du tout anodines, allant même jusqu’à envisager des « sanctions économiques ». Ainsi outre la question des visas, responsables politiques français comme autres personnalités ont tenté d’influer sur le cours des choses et des relations entre les deux pays rn réclamant la révision des Accords de 1968.
C’est le cas de l’ex-ambassadeur français à Alger Xavier Driencourt, mais aussi des ministres des Gouvernements Marcon comme Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur puis ministre d’Etat «favorable à la dénonciation de l’accord franco-algérien de 1968», Edouard Phillip, ex-premier ministre ou tout récemment un autre ex-premier ministre pour qui cet accord est devenu «une filière d’immigration à part entière, permettant le regroupement familial et l’installation de personnes, sans même qu’elles aient à connaître notre langue ou montrer leur intégration».
Ces attaques injustifiées sont désormais «groupées» et chapeauté carrément par le gouvernement, depuis «l’affaire » Sansal ou celle de l’influenceur Doualemn, renvoyé en France. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, menaçant même de riposter si «les Algériens continuent cette posture d’escalade », avec «un arsenal de riposte diplomatique».
«L’arme commerciale peut être un outil très utile. Menons au niveau européen les discussions nécessaires pour, s’il le faut, augmenter des tarifs douaniers avec l’Algérie», a même suggéré le très controversé Gabriel Attal, ignorant sans doute les atouts économiques et diplomatiques dont dispose l’Algérie. La réponse de la diplomatie algérienne à cette campagne est on ne peut plus claire.
A.I