Le géant pétro-gazier entend développer une industrie pionnière d’engrais et des produits chimiques en appui aux efforts consentis pour le renforcement de la sécurité alimentaire en Algérie.
Après les hydrocarbures et l’hydrogène vert, le groupe public Sonatrach entend devenir un acteur majeur dans la production d’engrais.
Le groupe Sonatrach est déterminé à développer une industrie pionnière d’engrais et des produits chimiques en appui aux efforts consentis pour le renforcement de la sécurité alimentaire en Algérie, indique un communiqué du Groupe. Cette initiative vise à soutenir les efforts de renforcement de la sécurité alimentaire en Algérie, a déclaré mardi à Annaba le président directeur général, Rachid Hachichi.
Une déclaration faite lors de sa visite d’inspection au groupe « Fertial » d’Asmidal, filiale à 100% de Sonatrach située à Annaba, au cours de laquelle, Rachid Hachichi et la délégation l’accompagnant se sont enquis du plan de développement élaboré pour la modernisation de ce groupe pétrochimique.
Dans ce cadre, la délégation a inspecté le projet de réhabilitation du four principal de production de l’ammoniaque au complexe Fertial, qui va contribuer à la consolidation des capacités de production suivant les normes de la sécurité industrielle, précise la même source.
Ce projet, en cours de réalisation, contribuera à optimiser la production d’ammoniac qui avoisine les 1.000 tonnes par jour, selon les normes de sécurité et de sûreté industrielles. Dans une allocution prononcée à l’occasion, le PDG de Sonatrach a mis en avant « le soutien de Sonatrach aux plans de développement du Groupe Asmidal et de ses filiales pour le renforcement de la sécurité alimentaire en Algérie à travers le développement d’une industrie pionnière d’engrais et de produits chimiques ».
Cette annonce s’inscrit dans la stratégie globale de Sonatrach visant à diversifier ses activités et à développer l’industrie pétrochimique en Algérie. Le groupe cherche ainsi à valoriser ses ressources en hydrocarbures et à créer de la valeur ajoutée dans le secteur chimique.
Un projet capital pour l’Algérie qui entend réduire sa dépendance aux importations dans ce domaine crucial pour l’agriculture.
De plus, une production locale d’engrais contribuerait à améliorer les rendements agricoles et à renforcer la sécurité alimentaire nationale. Pour ce faire, les groupes Asmidal et MANAL d’une part, et les sociétés chinoises WUHUAN et TIAN’AN d’autre part, ont signé, mars 2022, un Pacte d’Actionnaires pour la création, en partenariat, d’une société par actions de droit algérien pour entamer les activités préliminaires relatives au développement du Projet Phosphates Intégré (PPI).
Représentant un investissement d’environ sept milliards USD, le PPI est le premier projet intégré en Algérie dans le domaine de l’exploitation minière et la production d’engrais, selon les données obtenues lors de la cérémonie de signature.
Il englobera le développement et l’exploitation du gisement de phosphates de Bled El Hadba, Djebel Onk, wilaya de Tébessa, la transformation chimique des phosphates à Oued Kébérit, wilaya de Souk Ahras, la fabrication des engrais à Hadjar Soud, wilaya de Skikda, ainsi que des installations portuaires dédiées au niveau du port de Annaba. Après l’achèvement du projet, la société produira à terme 5,4 millions de tonnes d’engrais par an.
Une telle initiative, outre le renforcement de la sécurité alimentaire, le développement d’une industrie chimique et d’engrais innovante, permettra la création de nombreux emplois qualifiés et stimuler l’innovation dans le secteur industriel du pays. Tandis que la diversification des activités de Sonatrach contribuera à réduire la dépendance de l’économie algérienne aux hydrocarbures, un objectif clé pour le gouvernement.
Par ailleurs, Rachid Hachichi avait effectué une visite dans la wilaya d’El Tarf, où il avait inspecté la station de Koudiet Eddraouch qui a effectué, le 1er janvier courant, les premiers essais techniques, en prévision du démarrage d’approvisionnement en eau potable de 3 millions d’habitants des wilayas d’El Tarf, d’Annaba, de Guelma et de Skikda.
Cette station devrait commencer la production de l’eau potable à compter du 7 février prochain, après parachèvement de toutes les étapes du traitement, a fait savoir le communiqué.
R.E