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Sahabi Oumarou, ministre nigérien du Pétrole : «Déterminés à travailler avec l’Algérie»

Une réunion de coordination aura lieu prochainement entre les ministres de l’Energie de l’Algérie, du Niger et du Nigeria, afin de faire le point sur l’état d’avancement du projet du gazoduc transsaharien.

Le ministre nigérien du Pétrole, Dr Sahibi Oumarou, a réitéré la détermination du gouvernement de Niamey de travailler avec l’Algérie.

Une déclaration faite, hier, à l’issue de l’audience qu’il a accordée à une délégation d’experts du Groupe Sonatrach qui a entamé une visite de travail d’une semaine au Niger.

La présence de la délégation de Sonatrach au Niger intervient dans le cadre de l’accompagnement de l’Algérie du projet de construction d’une raffinerie modulaire de 30.000 barils par jour, extensible à 100.000 barils et d’un complexe pétrochimique à Dosso pour lequel la société algérienne s’est engagée à accompagner le Niger.

«Je tiens à rassurer nos partenaires algériens que les équipes nigériennes mobilisées pour ce projet sont motivées et déterminées à travailler, main dans la main, avec vous pour relever les défis qui nous attendent», a-t-il rassuré notant que «ce projet est une opportunité unique de renforcer l’intégration africaine et de démontrer que les pays africains, en travaillant ensemble, peuvent accomplir de grandes choses».

Une déclaration sensée dont devraient s’inspirer certains voisins du sud. Ce projet de construction de raffinerie associé à un complexe pétrochimique «est bien plus qu’une infrastructure industrielle, mais plutôt une pierre angulaire de la transformation économique du Niger car il permettra, non seulement de répondre aux besoins énergétiques nationaux, mais également de créer des emplois, de promouvoir le contenu local et d’attirer des investissements étrangers, renforçant ainsi la souveraineté énergétique de notre pays», a-t-il relevé.

A cet égard, le ministre nigérien a souligné qu’«il est essentiel que nous avancions de manière structurée et rigoureuse et la collaboration entre les experts algériens et les équipes nigériennes constituera le socle de cette rigueur». Aussi, a-t-il appelé tous les acteurs concernés à faire preuve de «professionnalisme, de créativité et de persévérance pour que ce projet soit un succès retentissant».

Pour rappel, l’Algérie et le Niger ont réaffirmé leur volonté de renforcer la coopération dans tous les domaines. Un engagement soutenu par les responsables des deux pays à l’occasion de la visite, aout 2024, à Alger du Premier ministre nigérien, Ali Mahamane Lamine Zeine, à la tête d’une importante délégation ministérielle. Ce rapprochement entre Alger et Niamey, après une période de brouille, s’est matérialisé également avec l’annonce du groupe Sonatrach, de la reprise de ses activités pétrolières au Niger et ce, suite à des réunions à Niamey avec la société nigérienne de pétrole (Sonidep S.A).

C’est dans ce cadre qu’intervient la visite de la délégation de Sonatrach. A l’ordre du jour de la réunion, l’examen de la mise en œuvre du projet de construction de la raffinerie et d’un complexe pétrochimique à Dosso. Cet accompagnement a été entériné à l’issue de la visite, septembre dernier en Algérie, du ministre nigérien en charge du pétrole.

A cet effet, la première délégation d’experts de la Sonatrach s’est réunie, hier, avec une équipe ministérielle du Niger afin d’arrêter le programme d’activités et apporter toute la documentation devant permettre aux deux parties d’entamer la mise en œuvre du projet, visant à approvisionner non seulement le pays, mais aussi le Burkina Faso et le Mali, un marché de plus de 72 millions d’habitants.

Exprimant sa satisfaction de recevoir la délégation algérienne, Sahabi Oumarou a souligné que ce projet «est porteur d’espoirs pour l’avenir économique et énergétique de notre pays et symbolise la détermination des plus hautes autorités de notre pays à transformer les richesses naturelles du Niger en opportunités concrètes de développement durable».

Aussi, a-t-il exprimé sa profonde gratitude au ministre d’Etat, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkab, ainsi qu’au groupe Sonatrach pour «leur appui précieux et leur volonté manifeste à partager avec nous, leur expertise et leur expérience».

Dans le même ordre d’idées, une quarantaine d’ingénieurs et de techniciens supérieurs nigériens devraient être accueillis, prochainement, au niveau des différentes raffineries algériennes pour des stages de formation et de perfectionnement.

A cet effet, une équipe de l’institut algérien du pétrole sera à Niamey afin d’élaborer un programme de formation suivi d’un stage en immersion dans les différentes raffineries, a révélé Sahabi Oumarou. En somme, Alger et Niamey œuvrent main dans la main sur les projets gaziers et pétroliers, d’autant qu’une prochaine réunion est prévue entre les ministres algérien, nigérien et nigérian pour le point sur le projet du gazoduc Trans-Saharan Gas-Pipeline (TSGP).

Badis B.

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