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Approvisionnement en eau potable pendant le Ramadhan: Taha Derbal rassure

En dépit de la faible pluviométrie que connait jusque-là l’Algérie et un taux moyen de remplissage des barrages du pays estimé à 34, 72% , le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, a tenu , hier, à rassurer les Algériens que «l’eau potable sera disponible durant le mois de Ramadhan et en quantité suffisante».

Pour ce faire, le premier responsable du secteur a expliqué qu’un programme spécial a été mis en place pour « garantir que les citoyens soient correctement approvisionnés en eau pendant ce mois sacré», en précisant que «les responsables du secteur des 58 wilayas se réuniront au cours de la troisième semaine du mois courant pour discuter des plans liés à la distribution et aux quantités ».

Evoquant le remplissage des barrages, jugé insuffisant pour satisfaire les besoins des ménages, Taha Derbal a estimé que «cela nécessite des efforts supplémentaires pour améliorer l’exploitation des ressources en eau», non sans rappeler que «l’Etat a alloué un montant de 30 milliards DA  pour soutenir les zones qui souffrent de pénurie d’eau pour atténuer la gravité de la crise».

En matière de rationnement de l’eau, le ministère de l’Hydraulique a, par la même occasion, révélé que «70 % des ressources en eau, soit l’équivalent de 11 milliards de mètres cubes, sont allouées au secteur agricole en raison de l’importance de ce secteur pour le redressement économique».

Dans ce contexte, le ministre a expliqué que ses services «travaillent en coordination avec le ministère de l’Agriculture, afin d’adopter des systèmes d’irrigation économes en eau, tels que le goutte à goutte afin qu’avec la même quantité disponible, nous puissions irriguer davantage de superficies agricoles et par là même suivre le développement du secteur agricole».

Concernant la filtration des eaux usées, le ministre a indiqué que «l’Algérie a filtré, au cours de l’année écoulée, un milliard et 79 millions de mètres cubes d’eau, engendrant l’équivalent  de 500 millions de mètres cubes».

Quant au taux de réutilisation des eaux usées, le ministre a fait part d’une «augmentation progressive depuis novembre dernier», non sans préciser que «ce taux sera dévoilé ultérieurement».

Interrogé sur le taux de raccordement des citoyens à l’eau potable, le premier responsable du secteur a indiqué que « 98 %  de la population dispose d’eau courante,  ce qui reflète les efforts déployés pour améliorer l’accès aux ressources en eau dans toutes les régions du pays».

La multiplication des stations dessalement d’eau mer afin de renforcer davantage la sécurité hydrique du pays a également été évoquée par Taha Derbal qui a révélé à ce sujet que «d’ici 2030, et avec la mise en service de six autres stations de dessalement dont les travaux de réalisation seront lancés en 2025, le taux d’eau potable issu du dessalement couvrira 60% des besoins nationaux».

Ce qui conférera à notre pays, selon le ministre, «le statut de leader dans le domaine de dessalement d’eau mer avec un nombre total de 31 stations de dessalement d’ici la fin de l’année 2025».  Il faut savoir qu’actuellement, l’Algérie puise son eau potable de trois sources principales: les barrages, les nappes phréatiques et le dessalement d’eau de mer. Hormis cette dernière, les deux autres dépendent entièrement des précipitations.

Face à ce défi, le principal objectif est d’assurer des ressources hydriques supplémentaires, notamment pour le secteur agricole, afin de réduire la pression sur les eaux souterraines et de surface impactées par la faible pluviométrie.

Les solutions envisagées reposent donc sur le dessalement de l’eau de mer, mais surtout la réutilisation des eaux usées pour répondre aux besoins de l’industrie, de l’agriculture et des espaces urbains.

C’est dire que la problématique de l’eau ne peut être résolue par les seuls pouvoirs publics, mais requiert l’implication de tous les citoyens qui doivent prendre conscience de la valeur de cette ressource vitale.

Par ailleurs, il est établi que les professionnels du secteur disposent aujourd’hui des technologies adaptées pour mettre en place différentes techniques d’usages des eaux usées traitées, tout en maîtrisant les risques sanitaires.

La réutilisation des eaux usées permettra ainsi de construire un avenir résilient face au changement climatique et à la raréfaction des ressources en eau conventionnelles.

Ferhat Zafane

Ferhat Zaafane

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