Une véritable source de revenus pour la ville de Blida demeure l’apanage de petits maffieux, qui règnent en maîtres et gare à celui qui ne tend pas cette belle pièce de monnaie de 50 ou 100DA, selon la tête du client.
Les vacances, alliées aux fêtes de fin d’année deviennent un véritable trésor pour des gangs et l’anarchie est visible partout, non pas seulement pour la santé physique mais aussi pour la santé mentale.
Drogues, agressions, sachets noirs pleins d’immondices affectent tout un chacun à chaque coin de rue.
L’odorat en subit le coup…
Des jeunes, casquettes vissées sur la tête, munis de bâtons, parfois des gourdins également, squattent le moindre recoin du centre-ville de 7 heures du matin jusqu’au coucher du soleil.
Le moindre espace vide est tarifié et les femmes sont les premières à craindre le retour de bâton.
Les routes, les ruelles et les abords de grandes surfaces, les écoles et les magasins reçoivent cette main d’œuvre non qualifiée mais au grand revenu. « Je loue cet espace à un «patron» à raison de 3.000 DA les deux heures, le temps qu’il aille chez lui déjeuner et «se reposer» assure un jeune qui a quitté l’école il y a moins de trois ans.
Des jeunes, la plupart des revendeurs de psychotropes jouent la surenchère dans la prise en charge d’un lotissement.
Avec la prolifération de cités d’habitation dans la ville et sa banlieue proche, les parkings poussent également comme des champignons et le citoyen n’a qu’à se plier aux exigences tarifaires : 3.000 DA/mois.
Les autorités locales pourraient organiser ce genre d’activité et faire porter des combinaisons aux gardiens.
Le Boulevard Boudiaf, le boulevard Laïchi Abdallah, la rue du 11 décembre où se trouvent la Cour de justice et le tribunal de Blida, la rue de la Palestine et l’avenue Amara youcef, … autant d’espaces où trouver une place de stationnement dans la journée relève du miracle. Toutes ces artères, sans compter d’autres espaces, disposent de plus de 800 places, «cédées» à 50 DA de l’heure dans une journée «ouvrable» de dix heures représenterait 40.000 DA l’heure, soit près de 400.000 DA par jour. N’y a-t-il pas là matière à réfléchir pour des responsables élus qui réfléchissent à l’intérêt de leur commune ? L’encadrement de l’activité de gardiennage est du ressort de l’APC, surtout que cette dernière bénéficie de nouvelles prérogatives.
Les services de police pourraient s’en occuper pour une meilleure sécurité des contribuables. Toufik, salarié de son état, avec un revenu de moins de 40.000 DA affirme : «nous souffrons le martyre avec tous ces petites taxes qui portent atteinte à un budget ; une famille reçue à la maison, un repas amélioré par semaine et c’est toute la paie qui en subit le coup. J’ai peur dès maintenant de l’arrivée du mois de ramadan alors que je n’ai pas encore réussi à mettre un dinar de côté !»
Abdelkrim Mekfouldji