Pour les autorités algériennes, le dossier de l’adhésion aux Brics est clos. Mieux encore, l’Algérie a définitivement tourné la page, même si elle est membre de la banque des Brics.
Lors du Sommet des BRICS+ qui s’est tenu à Kazan en Russie, réunissant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine, l’Afrique du Sud, l’Égypte, les Émirats arabes unis, l’Éthiopie et l’Iran, il a été décidé d’intégrer 13 pays issus d’Europe, d’Amérique du sud, des Caraïbes, d’Afrique et d’Asie, en tant que partenaires et non-membre à part entière. Dans un communiqué publié à l’issue du sommet tenu récemment à Kazan en Russie, les cinq membres historiques des BRICS ont annoncé avoir validé l’adhésion en tant que partenaires de l’Algérie, la Biélorussie, la Bolivie, Cuba, l’Indonésie, le Kazakhstan, la Malaisie, le Nigéria, la Thaïlande, la Turquie, l’Ouganda, l’Ouzbékistan, et le Vietnam. Néanmoins, aucune information officielle des autorités nationales n’est venue confirmer cette adhésion, ni infirmer. En effet, jusqu’à l’heure, l’Algérie n’a toujours pas communiqué sa décision. C’est ce qui ressort de la dernière déclaration de Yuri Ushakov, conseiller du président de la Fédération de Russie pour les affaires de politique étrangère. Dans une déclaration, rapportée l’agence russe « TASS », Yuri Ushakov a révélé que Moscou a déjà reçu la confirmation de la volonté de neuf pays de devenir partenaires des BRICS. Ce statut leur sera attribué à partir du 1er janvier 2025.
« Des confirmations de la volonté de devenir un État partenaire des BRICS à ce jour ont été reçues du Bélarus, de la Bolivie, de l’Indonésie, du Kazakhstan, de Cuba, de la Malaisie, de l’Ouganda, de la Thailande et de l’Ouzbékistan », a fait savoir Yuri Ushanov, précisant que les représentants des États partenaires seront invités à des réunions dans le cadre des sommets et réunions des ministres des Affaires étrangères du groupe BRICS.
« Nous espérons que, dans un avenir proche, nous recevrons des réponses de quatre autres pays, auxquels des invitations sont également envoyées », a ajouté Yuri Ushakov. Il s’agit, notamment, de l’Algérie, du Nigeria, de la Turquie, et du Vietnam. « Aucune confirmation de la part de ces États n’a encore été reçue », a affirmé Yuri Ushakov. Auparavant, le président russe Vladimir Poutine a expliqué qu’une « liste complète des États partenaires des BRICS serait publiée après qu’ils eurent donné une réponse positive aux invitations qui leur avaient été envoyées. Et cela avant la fin de l’année ». En août dernier, l’Algérie avait déjà été admise comme membre de la banque des Brics, la Nouvelle banque du développement (NBD), créée en 2015. Mais son adhésion aux Brics n’avait pas été acceptée en 2023. Et depuis, l’Algérie a définitivement clos le dossier des Brics. Septembre dernier, le quotidien public « El-Moudjahid », citant une source gouvernementale, affirmait que pour « les autorités algériennes, le dossier de l’adhésion aux Brics est clos. Mieux encore, l’Algérie a définitivement tourné la page, même si elle est membre de la banque des Brics ». D’autant que l’Arabie Saoudite, qui a été admise en tant que membre de l’alliance lors du Sommet de Johannesburg, a décidé de «faire une pause » en dépit de sa participation aux manifestations des BRICS en 2024. « Jusqu’à présent, les procédures nationales pour l’adhésion de l’Arabie Saoudite l’unification n’ont pas été achevées, de sorte que Riyad s’abstienne d’adopter des documents communs » indique Yuri Ushakov.
Il a souligné que les nouveaux participants – l’Égypte, l’Iran, les Émirats arabes unis et l’Éthiopie – participaient activement aux travaux. Ils ont appuyé toutes les initiatives et affiché une approche constructive des principales d’adhésion. Une décision à connotation politique au vu de la rivalité entre l’Arabie Saoudite et l’Iran.
Badis B.