La bande de Ghaza traverse une crise humanitaire sans précédent, exacerbée par une guerre qui dure depuis plus de deux mois.
Hier, le monde entier commémore la Journée mondiale de solidarité avec le peuple palestinien, alors que la guerre menée par l’occupant sioniste dans Ghaza continue de faire des ravages, infligeant des pertes humaines massives et un désastre humanitaire de grande envergure. Cette journée de solidarité, instituée par l’ONU en 1977, prend cette année une dimension particulière, car le peuple palestinien subit une «extermination» continue, comme l’affirment plusieurs observateurs internationaux. La situation à Ghaza se dégrade rapidement en raison des bombardements incessants et de la destruction des infrastructures. Selon le ministère de la Santé, plus de 44 000 Palestiniens ont été tués et près de 105 000 blessés depuis le 7 octobre. Ces chiffres n’incluent pas les disparus ni ceux vivant dans des conditions extrêmes. La région fait face à une grave crise alimentaire et sanitaire, avec des pénuries sévères, des hôpitaux saturés et des infrastructures de santé détruites. Au cœur de ce calvaire, les attaques sionistes ne semblent connaître aucune trêve. Hier, des frappes ont fait 32 nouveaux martyrs palestiniens, dont la moitié dans le camp de réfugiés de Nuseirat. Le ministère de la Santé à Ghaza a documenté trois nouveaux massacres, avec 48 personnes tuées et 53 blessées en 24 heures. Ces chiffres ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Les attaques ciblent principalement les civils, et la majorité des victimes sont des femmes et des enfants. Mais les frappes sionistes ne se limitent pas aux zones résidentielles ; elles touchent également les infrastructures sanitaires, et des hôpitaux, y compris ceux déjà en surcharge, sont systématiquement visés. Cette situation alarmante se déroule dans un contexte où la communauté internationale semble absente. Bien que de nombreux gouvernements et organisations internationales aient exprimé leur solidarité avec le peuple palestinien, les actions concrètes se font attendre. Au contraire, certains pays, notamment les États-Unis, continuent de soutenir l’entité sioniste sur le plan militaire et diplomatique, malgré les appels à un cessez-le-feu humanitaire. La Journée mondiale de solidarité avec le peuple palestinien a vu des manifestations massives à travers le monde, notamment à Beyrouth, Londres, Santiago et São Paulo. Les manifestants ont exigé des actions concrètes pour mettre fin à l’agression sioniste. À Beyrouth, des militantes ont dénoncé le silence international et arabe, appelant à l’arrêt de l’extermination à Ghaza et à des sanctions contre l’entité sioniste. En Grande-Bretagne, des protestations ont eu lieu devant des institutions gouvernementales, où les militants ont réclamé la fin de l’armement de l’entité et des mandats d’arrêt contre les responsables sionistes, y compris le Premier ministre Netanyahu. Mais ces appels à l’action demeurent largement ignorés par les puissances occidentales, qui continuent de privilégier leurs intérêts géopolitiques au détriment de la vie humaine. L’ONU, qui avait à l’origine proclamé cette journée pour souligner l’importance de soutenir le peuple palestinien, semble elle aussi limitée dans son action. Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a exprimé des critiques acerbes à l’égard de la violence sioniste, qualifiant la situation de «niveau de souffrance inouï» et de «niveau de morts et de destructions jamais vus depuis la Seconde Guerre mondiale». Pourtant, au-delà des discours, aucune pression sérieuse n’est exercée sur l’entité sioniste pour mettre fin à cette guerre dévastatrice. Dans ce contexte de crise humanitaire, l’aide internationale peine à entrer dans la bande de Ghaza. Le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a souligné les difficultés d’accès pour les organisations humanitaires, en particulier dans le nord de Ghaza, où les conditions sont désastreuses. «Les conditions de vie se détériorent pour 65 000 à 75 000 personnes qui sont encore présentes dans le nord de Ghaza. Depuis le début de l’agression sioniste, l’entité a bloqué 82 tentatives de livraisons humanitaires», a déclaré l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens. La situation à Ghaza se détériore avec une grave pénurie de carburant, de nourriture, d’eau, de médicaments et d’abris, exacerbée par des conditions climatiques difficiles. Les infrastructures de santé sont débordées, incapables de traiter l’afflux de blessés. La guerre dure depuis 14 mois, sans fin en vue, alimentée par le soutien militaire et diplomatique de l’entité sioniste par les grandes puissances, et le refus de toute trêve humanitaire.
Synthèse R.I