Dimitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité russe, a déclaré que les élections présidentielles américaines prévues mardi prochain n’auraient pas d’impact sur Moscou. Selon lui, les positions des candidats, Donald Trump et Kamala Harris, illustrent parfaitement le consensus au sein de leurs partis sur la nécessité de faire face à la Russie, indiquant ainsi que les résultats ne changeront rien. Dans son message sur Telegram, Medvedev a décrit Harris comme «manquant d’expérience et d’indépendance, et craignant ceux qui l’entourent». Il a ajouté que le véritable pouvoir aux États-Unis sera entre les mains d’un groupe de ministres et d’assistants influents, ainsi que de la famille de l’ancien président Barack Obama, qui agirait dans l’ombre. Concernant Trump, Medvedev a indiqué que, malgré ses promesses de mettre fin à la guerre en Ukraine, il sera contraint de respecter les normes du système en place. Il a averti qu’il ne pourrait pas mettre fin au conflit, que ce soit en un jour, trois jours ou trois mois. Si Trump tentait de le faire sérieusement, il risquerait de connaître le même sort que John F. Kennedy, le président assassiné en 1963. Medvedev a également souligné que l’essentiel dans les calculs de Washington serait le montant d’argent que le nouveau président pourrait obtenir pour des guerres extérieures. Trump a, par le passé, affirmé qu’il mettrait fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine «en 24 heures». La semaine dernière, Vladimir Poutine a souligné que l’avenir des relations russo-américaines dépendrait des choix faits par Washington après les élections du 5 novembre. Il a déclaré : «S’ils sont ouverts, nous le serons également. S’ils ne le veulent pas, alors nous n’aurons pas à le faire.» Les États-Unis ont accusé la Russie de tenter d’influencer les élections, qualifiant Moscou d»adversaire étranger le plus actif» à cet égard, ce que la Russie a nié. Un rapport du FBI a révélé que la Russie utilise diverses méthodes, telles que l’intelligence artificielle, les technologies de l’information, la cybersécurité, des agents sur le terrain, ainsi que l’influence sur les réseaux sociaux, sans oublier des tentatives de piratage des institutions gouvernementales.
Relations russo-américaines après les élections : Medvedev s’exprime
