Les inondations survenues dans la nuit de mardi à mercredi dans le sud-est de l’Espagne ont fait au moins 211 morts, selon un dernier bilan communiqué hier par le gouvernement espagnol. Les secours déployés dans les zones sinistrées ont à ce stade «localisé et recensé 211 morts», souligne le gouvernement espagnol, en précisant que les opérations se poursuivaient pour retrouver les personnes portées disparues. Le dernier bilan des autorités, donné vendredi soir, faisait état d’au moins 207 victimes, dont 204 dans la région de Valence, la plus affectée par ces intempéries spectaculaires. Deux autres personnes sont décédées en Castille-la-Manche et une troisième en Andalousie. Les secouristes s’attendent à trouver des victimes supplémentaires notamment dans les carcasses de  voitures renversées par les torrents de boue, qui jonchent encore les parkings et les rues des localités les plus affectées. Fernando Grande-Marlaska, le ministre de l’Intérieur espagnol, a indiqué que ce chiffre pourrait augmenter dans les heures à venir alors que les opérations de recherche se poursuivent dans les zones les plus affectées. Rien qu’à Valence, on compte 204 décès, ainsi que 3 autres dans les régions de Castille-La Manche et d’Andalousie. Les inquiétudes grandissent concernant d’autres victimes qui pourraient se trouver dans les voitures emportées par les crues, lesquelles ont submergé plusieurs villes. Plus de 1700 soldats sont mobilisés pour les opérations de sauvetage dans la région de Valence, tandis que des milliers de bénévoles viennent prêter main-forte aux équipes d’urgence locales. Alors que les inondations s’intensifient, la région fait face à des destructions considérables, y compris des ponts effondrés et des villes noyées sous la boue. Trois jours après la catastrophe, les chances de retrouver des survivants s’amenuisent, de nombreuses zones étant gravement touchées, avec des ponts effondrés et des villes ensevelies sous la boue, des lieux comme le palais de justice de Valence étant devenus des morgues. Le gouvernement espagnol a constaté des scènes de désespoir dans plusieurs villages, où les habitants manquent d’eau, de nourriture et d’électricité, entraînant une vague de pillages. La police a arrêté 50 personnes pour des faits de vol liés à cette situation. Malgré cette tragédie, des milliers de bénévoles ont montré leur solidarité envers les victimes, allant aider à nettoyer la boue et à fournir des biens essentiels. Le Premier ministre Pedro Sánchez a salué «la solidarité indéfectible» de la société espagnole face à cette crise. Le gouvernement continue de travailler pour renforcer la coopération entre les autorités régionales et le gouvernement central afin de gérer l’urgence. Le pape François a également manifesté sa solidarité avec les victimes et leurs familles en Espagne, cette catastrophe étant l’une des pires crises humanitaires que le pays ait connues. La tempête qui a causé ces inondations a résulté du mélange d’air froid et d’eau chaude de la Méditerranée, un phénomène saisonnier. Pourtant, les scientifiques mettent en garde que le changement climatique accroît l’intensité, la durée et la fréquence de tels événements  météorologiques extrêmes.