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Ballon d’Or : Benzema soutient Vinicius

Battu par Rodri, Vinicius Junior (24 ans, 15 matchs et 8 buts toutes compétitions cette saison) a terminé 2e du Ballon d’Or 2024. Une immense déception pour l’ailier brésilien, consolé par son ancien partenaire au Real Madrid, Karim Benzema (36 ans). «J’ai vu pour Vinicius… Je ne veux pas parler de France Football ou de la France. Vinicius est un joueur qui a toujours fait beaucoup d’efforts et qui ne se contente pas de marquer des buts. La saison passée, lorsque le Real a remporté la Ligue des Champions, Vinicius a été décisif à chaque match. Donc je ne pense pas qu’il y ait quelqu’un de plus méritant que lui », a soutenu le buteur d’Al Ittihad pour El Chiringuito. «Je n’ai rien contre Rodri, qui est un bon joueur, mais je suis dans mon canapé, je regarde la télé et Rodri ne fait pas des choses qui me font dire : “Pffff”, alors que Vinicius l’a fait plus d’une fois. C’est un peu triste et je ne me sens pas bien pour Vinicius qui méritait de remporter ce Ballon d’Or», a rajouté le joueur formé à l’Olympique Lyonnais. Cela faisait bien longtemps que le Ballon d’Or n’avait pas surpris son monde. Un coup Messi, un coup Ronaldo… Depuis des lustres, maintenant, l’épilogue de l’histoire était écrite d’avance. Alors, lundi, en l’absence des deux monstres sacrés, la 68e édition du prestigieux trophée a réservé un rebondissement que personne n’attendait : annoncé comme le grand favori, Vinicius Junior s’est vu finalement devancé par Rodri. Un résultat jugé comme un affront par le Real Madrid, qui a fini par déserter la soirée du Théâtre du Chatelet. «Si les critères d’attribution ne désignent pas Vinicius comme vainqueur, ces mêmes critères devraient désigner Carvajal comme vainqueur. Comme cela n’a pas été le cas, il est évident que le Ballon d’Or de l’UEFA ne respecte pas le Real Madrid. Et le Real Madrid n’est pas là où il n’est pas respecté», a déclaré à l’AFP le club madrilène, vainqueur de la Ligue de champions au printemps dernier.

Rodri n’était pas au courant

Interrogé sur les coulisses de cette folle journée, Vincent Garcia, rédacteur en chef de France Football, en a dit un peu plus à nos confrères de L’Equipe. «Personne n’était au courant, ni au Real, ni à City. L’émotion qu’avait Rodri sur scène, c’est la meilleure réponse. Il n’était pas au courant de quoi que ce soit. (Cette émotion) coupe court à toutes les supputations selon lesquelles on aurait pu avertir l’un ou l’autre», a-t-il confié, révélant au passage que tous les clubs des favoris «ont insisté» pour avoir l’issue du scrutin. En vain. «Nous avons été très clairs avec eux et tous les autres clubs. Cette année, le vainqueur et la lauréate ne seraient pas prévenus», a-t-il précisé. «J’ai eu une grosse pression du Real Madrid mais, comme avec d’autres clubs, j’ai toujours été clair, réglo et peut-être que mon silence les a fait basculer. Mais c’était la même chose qu’avec les autres», a ajouté Vincent Garcia, ne cachant pas avoir été «très désagréablement surpris» par l’absence de la délégation madrilène. Pour Rodri, le grand vainqueur de cette 68e édition, aucun problème : «Ils (les dirigeants madrilènes, ndlr) ont pris leur décision, ils ne voulaient pas être ici pour leurs raisons. J’ai accepté, je me concentre juste sur mon club, sur mes coéquipiers, les gens qui sont ici, et les gens qui sont heureux de me féliciter, et c’est tout.»

 

Rédaction Crésus

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