La question du Sahara occidental dominera en ce mois d’octobre, les réunions du Conseil de sécurité de l’ONU. L’Algérie, qui appelle de ses veux à «une «décolonisation définitive», travaille sur plusieurs plans, en vue de faire aboutir les résolutions onusiennes.
LAlgérie continuera à défendre sans relâche, le droit du peuple sahraoui à lautodétermination, en mettant en exergue, la nature juridique du conflit au Sahara occidental occupé, en tant que question de décolonisation, comme l’a souligné en substance, le président de la République en janvier dernier, dans son discours au 19e Sommet du Mouvement des non-alignés. À la veille du traitement du dossier sahraoui à lONU, la diplomatie algérienne fournit encore plus defforts, pour faire entendre la voix du peuple sahraoui et son droit légitime à lautodétermination. Dans son discours à la 79e AG de lONU, le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, na pas omis daborder cette question sensible, dautant que plusieurs membres, à linstar des Etats-Unis et de la France, soutiennent le pseudo-plan dautonomie marocain, qui ne cadre pourtant en rien avec les résolutions onusiennes. Appelant de ses vux à «une décolonisation définitive, en tournant la dernière page de la colonisation au Sahara occidental», M. Attaf a réaffirmé son soutien au Secrétaire général des Nations-unies et à son Envoyé personnel, pour «leurs efforts visant à permettre aux deux parties au conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario, de reprendre le processus de négociations directes, en vue de parvenir à une solution pacifique qui garantisse le droit imprescriptible et inaliénable du peuple sahraoui, à l’autodétermination». L’Algérie demeure convaincue, que «le phénomène de la colonisation est voué à la disparition et que les droits légaux et légitimes du peuple sahraoui, seront consacrés, tôt ou tard». L’autodétermination du peuple sahraoui passe donc inéluctablement par un référendum, conformément aux résolutions onusiennes que tente de retarder le Makhzen accusant l’Algérie « d’ingérence » dans le dossier.
Appel à la liberté
Le Makhzen, qui ne veut ni reprendre le processus de négociations encore moins, permettre à la Minurso de faire son travail, s’appuie sur des «alliés de conjoncture», pour faire passer son plan d’autonomie. Toujours lors des débats de la 79e AG de l’ONU, le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations-unies, Amar Bendjama, défie même le Makhzen, en lui «suggérant» d’organiser des consultations populaires au Sahara occidental sur ce «pseudo-plan» d’autonomie, sil le trouve donc «si intéressant». «Le Maroc utilise toutes sortes de manœuvres, pour reporter cette consultation (référendum d’autodétermination du peuple sahraoui), y compris le fameux projet d’autonomie (…) ce projet s’il était si intéressant, pourquoi (le Maroc) ne le propose-t-il pas à la consultation (…) Avez-vous peur de l’appel de la liberté pour le peuple sahraoui? », s’est demandé M. Bendjama, lors de son intervention dans le cadre d’un droit de réponse, à l’issue du débat général de la 79e session de l’Assemblée générale de l’ONU. «La MINURSO (Mission des Nations-unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental), est au Sahara occidental, et attend qu’on l’autorise à organiser ce référendum pour le bien de toute la région», a-t-il soutenu. En marge de lAG de l’ONU d’ailleurs, Ahmed Attaf a eu une rencontre bilatérale avec l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan De Mistura, qui ont porté sur les efforts de relance du processus politique, visant à parvenir à une solution politique qui garantisse le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, en prévision de l’examen de la question sahraouie par le Conseil de sécurité des Nations-unies durant ce mois d’octobre, a précisé le communiqué. «Le plan d’autonomie promu par le Maroc ne peut constituer une solution à la question du Sahara occidental, car il contredit le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination», rappelle Attaf au cours de ces entretiens, non sans souligner que «le conflit au Sahara occidental ne saurait être réglé, qu’à travers des négociations directes entre les deux parties au conflit, à savoir le Royaume du Maroc et le Front Polisario». Ce mois d’octobre sera donc crucial pour le Sahara occidental, «dernière colonie en Afrique». En effet, la Suisse, qui assure la pérsidence du Conseil de sécurité de l’ONU pour le mois d’octobre, a programmé 3 séances consacrées au dossier du Sahara occidental, selon le programme rendu public mardi, dont une séance le 10 octobre qui verra l’intervention de de Mistura, pour faire le point sur la situation dans les territoires occupés et une autre le 30 octobre, pour l’adoption dune nouvelle résolution qui prolongera le mandat de la Minurso dune année.
A. I.