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Raffinerie et complexe pétrochimique : Deux projets pour Sonatarch au Niger

« Nous sommes en Algérie pour solliciter son soutien pour le lancement de projets énergétiques phares » a affirmé le ministre nigérien du Pétrole.

Le Niger compte construire une nouvelle raffinerie et un complexe pétrochimique à Dosso (ouest), visant à approvisionner non seulement le pays, mais aussi le Burkina Faso et le Mali, un marché de plus de 72 millions d’habitants.

« Nous allons transformer le brut sur place au lieu de le transporter, ce qui nous permettra d’obtenir tout ce dont nous avons besoin. Il s’agira d’une raffinerie associée à un complexe pétrochimique, offrant d’énormes possibilités », avait indiqué le général Abdourahamane Tchiani, président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), à l’occasion du premier anniversaire du CNSP. Prévue pour entrer en activité fin 2025, la raffinerie de Dosso affichera une capacité de production minimale de 100 000 barils par jour. Pour ce faire, les autorités nigériennes comptent sur l’Algérie. C’est ce qu’a affirmé, ce lundi, le ministre nigérien du Pétrole, Sahabi Oumarou, en marge de sa visite à Oran. « Nous sommes en Algérie pour solliciter son soutien pour le lancement de projets énergétiques phares au Niger », a-t-il déclaré. Il s’agit de la réalisation d’une raffinerie et d’un complexe pétrochimique, a-t-il indiqué dans une déclaration à la presse, en marge de sa visite à la raffinerie d’Arzew, accompagné du Secrétaire général du ministère de l’Energie, Abdelkrim Aouissi, du wali d’Oran, Saïd Sayoud, et des autorités locales. « Nous comptons sur le soutien de l’Algérie, ce pays frère, pour la concrétisation de ces deux projets, qui revêtent une grande importance pour le développement du secteur énergétique au Niger », a-t-il ajouté.

Le projet de la raffinerie est en cours de maturation et le Niger souhaite bénéficier de l’accompagnement de l’Algérie dans les phases de réalisation et de montage, a-t-il précisé. Afin de garantir le bon déroulement du projet et d’en optimiser les retombées, un comité technique composé de 22 membres a été mis en place par les autorités nigériennes. Ce comité a pour mission de piloter les différentes étapes du projet, depuis la sélection des partenaires stratégiques jusqu’aux négociations des contrats. Qualifiant l’Algérie de « fierté de l’Afrique », il a souligné qu’elle peut être une boussole en ce qui concerne la réalisation des infrastructures énergétiques dans les pays africains. A ce sujet, Abdelkrim Aoussi a assuré que la compagnie nationale Sonatrach est prête à accompagner le Niger pour le développement de ses activités de raffinage et de pétrochimie, ajoutant qu’elle est également ouverte pour étudier toute proposition d’investissement en Afrique subsaharienne où elle est déjà présente. D’autant que Sonatrach a acté la reprise des activités au Niger. Une délégation conduite par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, et le PDG de Sonatarch, Rachid Hachcichi, s’est rendue, août dernier, au Niger. Lors de cette visite des réunions ministérielles incluant des managers de Sonatrach et de la Société Nigérienne de Pétrole (SONIDEP S.A) ont été tenues, à l’issue desquelles, il a été décidé la reprise des travaux par SIPEX, ((Sonatrach International Petroleum Exploration and Production Corporation), sur le bloc KAFRA, avec un planning de réalisation convenu d’un commun accord. « Des axes de coopération entre SONATRACH et la SONIDEP S.A ont également été identifiés notamment dans le domaine de la formation et du développement des compétences, ainsi que les perspectives de relance de projets d’envergures, à l’instar du projet de pipeline transsaharien TSGP, soulignait le groupe Sonatrach. Ce grand retour de Sonatrach va renforcer les liens économiques et diplomatiques entre Alger et Niamey. Mais également, favorable pour la reprise des travaux concernant la réalisation du projet gazoduc transsaharien qui englobe plus de 30 milliards m3 de gaz depuis le Nigéria en passant vers les côtes algériennes en traversant le Niger. Un dossier abordé, dimanche, par le ministre nigérien du Pétrole avec Mohamed Arkab. A l’issue de la réunion, il a été annoncé une réunion « prochaine » entre les ministres de l’Energie des trois pays concernés par le gazoduc transsaharien (Algérie, Niger, Nigeria), afin de s’enquérir du taux d’avancement de ce projet « stratégique ».

Synthèse Badis B.

Rédaction Crésus

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