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Après l’assassinat de Nasrallah : L’Iran se gargarise de mots

«L’axe de la résistance va venger Nasrallah, en libérant El-Qods et en détruisant l’entité sioniste», affirmait le ministre iranien du Renseignement, Esmaïl Khatib, au lendemain de l’assassinat de Hassan Nasrallah, chef du Mouvement libanais Hezbollah. Une déclaration forte mais vide de sens du fait, que beaucoup de voix dénonçaient l’ambiguïté iranienne, tant les leaders arabes antisionistes sont devenus des proies faciles pour l’entité sioniste. Les exemples ne manquent pas. Hassan Nasrallah a été tué dans son QG, un complexe de six immeubles au cœur de la Dahieh, la banlieue Sud de Beyrouth. Un tel assassinat, alors que Hassan Nasrallah apparaissait rarement en public et était très discret sur ses déplacements, n’aurait pas été rendu possible, sans une certaine complicité. Son assassinat suggère que son groupe avait été infiltré par des informateurs à la solde de l’entité sioniste. En effet, des sources libanaises affirment, que l’entité sioniste aurait été informée par une taupe iranienne, de la présence du leader chiite dans la banlieue Sud de Beyrouth. Cet assassinat vient mettre en lumière le haut niveau d’infiltration, au sein de la branche armée de l’organisation. Samedi, le porte-parole de l’armée de l’entité sioniste, le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, a déclaré aux journalistes lors d’un briefing, que l’armée avait une «connaissance en temps réel» des déplacements de Nasrallah. Or, censé être en prise protégée par ses alliés, Nasrallah a payé de sa vie sa confiance aveugle en les services de renseignement iraniens, qui ont été défaillants. Les exemples ne manquent pas. Le chef politique du mouvement palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh, avait été tué à Téhéran. Sa mort avait été, même, annoncée par les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique iranienne. Deux assassinats révélateurs d’une infiltration sioniste d’envergure, au sein du Hezbollah et des services renseignements iraniens. D’autant que dans sa déclaration, Esmaïl Khatib ne laisse nullement entrevoir, que la mort de Hassan Nasrallah sera vengée par l’Iran. L’Iran n’ayant jamais vengé un non-iranien mort, pour que vive la République islamique. On laisse le soin à «l’axe de la résistance». Quant à Esmail KHatib, en tant que chef du renseignement iranien, il gagnerait beaucoup à s’inquiéter sur cette facilité qu’ont les sionistes, à commettre des assassinats au cœur même de Téhéran. D’autant que l’entité sioniste, qui a infiltré le Hezbollah, a, à coup sûr, fait de même avec les Gardiens de la Révolution. A moins de sacrifier son «protégé» du Hezbollah pour achever son programme nucléaire.

Rédaction Crésus

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